Les actions des groupes Korian et Orpea dévissent suite aux actions de justice engagées

Après Orpea, le groupe Korian entre dans la tourmente. Trente plaintes visant ses Ehpad, notamment pour « homicide involontaire », ont été déposées devant une douzaine de parquets dans plusieurs régions, a indiqué l'avocate Sarah Saldmann. Ces plaintes contre X émanent de 18 familles de résidents, pour des faits de « mise en danger de la vie d'autrui », de « non assistance à personne en danger » et d'« homicide involontaire ». Elles ont été déposées à Aix-en-Provence, Bobigny, Bourges, Le Mans, Marseille, Nantes, Niort, Paris, Pau et Versailles, a détaillé Me Saldmann. La même avocate avait déposé 80 plaintes en avril à Nanterre contre le groupe Orpea pour des faits similaires. Conséquence directe, l'action du groupe a chuté immédiatement de près de 10%.

L'avocat de Korian est surpris

Quant à l'avocat de Korian, Emmanuel Daoud, il a fait part de sa surprise auprès de France Info, disant ne rien savoir du contenu de ces plaintes. Le groupe a en effet mis en place un dispositif pour que les familles puissent s'adresser directement aux chefs d'établissement, avec une ligne téléphonique, un service « relations-familles dédié et un médiateur indépendant. Leurs demandes sont traitées par ces services et en cas de dysfonctionnement, s'il y en a, Korian a l'obligation de saisir l'ARS ».

Concernant Orpea et les directions régionales du groupe, elles ont été perquisitionnés mercredi 8 juin dans le cadre d'une enquête sur des soupçons de maltraitance institutionnelle et d'infractions financières dans leurs établissements. Sitôt ces faits annoncés, l'action du groupe en bourse a chuté de 5 %. Selon une source proche de l'enquête, ces perquisitions viseraient à effectuer des vérifications dans l'enquête ouverte en avril par le parquet de Nanterre, après un signalement du gouvernement à la suite de la publication du livre Les Fossoyeurs de Victor Castanet. Retrouvez nos brèves publiées pour cette affaire ici, là et ici. Dans la même journée, le groupe Orpea qui dit vouloir agir dans la plus grande transparence, a rendu publiques mercredi les conclusions définitives d'un audit externe confirmant des « comportements fautifs et des dysfonctionnements », notamment dans son usage des fonds publics.