L E Syndicat des chirurgiens plasticiens se félicite de la réautorisation en France des prothèses mammaires à base de gel de silicone (« le Quotidien » du 15 janvier), dont l'utilisation était interdite depuis mai 1995. « Aucune des recherches menées n'a permis de démontrer que la silicone entraîne des cancers du sein ou des maladies auto-immunes, et la qualité des prothèses, qui n'a cessé d'évoluer, fait qu'elles sont plus résistantes et que leur durée de vie s'est nettement allongée », indique le Dr Alain Fogli, son président.
Ces améliorations ne dispensent cependant pas les femmes de se faire suivre régulièrement afin de vérifier que leur prothèse ne pose pas de problème, précise-t-il.
Trois fabricants agréés
Selon le Dr Fogli, trois fabricants ont à ce jour répondu aux exigences fixées par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS), mais les produits de six autres n'ont pas obtenu le feu vert, pour insuffisance de données techniques.
Le décret annonçant la réautorisation des prothèses a été publié au « Journal officiel » le 16 janvier.
En France, tous matériaux confondus, la pose de prothèses mammaires est, selon les chirurgiens, liée dans 60 % des cas à des considérations esthétiques - augmentation du volume du sein - et dans 40 %, rendue nécessaire à la suite d'un cancer. Selon les données des autorités sanitaires, les vraies proportions seraient plutôt de 80 % et 20 %.
En trente-cinq ans, deux millions de femmes américaines ont succombé à la mode des seins « de rêve », et environ 150 000 à 200 000 en France.
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