Les cures thermales ont dépassé 600 000 curistes en 2017

Publié le 01/02/2018

Les cures thermales, dont la fréquentation augmente depuis dix ans, ont dépassé l'an dernier la barre des 600 000 curistes, selon des chiffres dévoilés jeudi par le Conseil national des établissements thermaux (CNETh).

Les 110 établissements thermaux français ont accueilli 600 500 curistes en 2017, soit 1,8 % de plus qu'en 2016, dans le cadre d'une cure conventionnée par la Sécurité sociale (18 jours d'affilée, sur prescription médicale et pour le traitement d'une des 12 affections ou pathologies répertoriées).

 «La fréquentation des cures thermales a augmenté de plus de 20 % depuis 2008 », indique Claude-Eugène Bouvier, délégué général du CNETh, qui publie ces chiffres à l'occasion du salon Les Thermalies à Paris, de jeudi à dimanche. L'âge moyen des curistes est de 64 ans.

Le regard des médecins évolue

L'efficacité des cures thermales est toujours sujette à controverse au sein du monde médical. « Le regard des médecins évolue », veut cependant croire Claude-Eugène Bouvier.

Dans le cadre de la convention conclue avec la Sécurité sociale en 2003, après un rapport très critique de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) en 2000, le secteur s'est engagé à démontrer le « bénéfice médical rendu » des cures médicalisées, en échange du maintien de leur remboursement.

Depuis, la filière a dépensé 13 millions d'euros pour la recherche et financé des études comparant l'efficacité de la cure thermale à des traitements classiques dans la prise en charge de certaines affections (troubles anxieux, arthrose, surpoids...).

Face aux détracteurs, le CNETh fait valoir que la filière thermale rapporte « 240 millions d'euros de recettes fiscales et sociales » pour un coût de 300 millions (financement par l'assurance-maladie et subventions publiques).

« Le coût net pour la société, de l'ordre de 60 millions, permet la prise en charge de quelque 600 000 curistes avec des bénéfices thérapeutiques et en évitant des coûts de consommation médicale », selon Claude-Eugène Bouvier.

 

(Avec l'AFP)

Source : lequotidiendumedecin.fr