L 'ARTICLE du projet de loi de modernisation sociale prévoyant l'accès à tous à l'internat, et supprimant en 2004 le concours actuel, qui sera remplacé par un examen national classant, a été adopté par les députés en première lecture sans grandes modifications.
En effet, l'amendement déposé par Jean-François Mattei, président du groupe DL, réclamant que soit donnée la possibilité aux étudiants qui n'ont plus envie d'exercer en fin de second cycle de s'engager vers « des formations non soignantes dans des conditions définies par décret », a été rejeté par les députés. Elisabeth Guigou a réaffirmé à cet égard que le diplôme qui sanctionne le deuxième cycle « permettra à leurs titulaires de s'orienter vers les nouveaux métiers de la santé », créant ainsi de nouvelles passerelles pour les étudiants.
Les députés ont également rejeté l'amendement qui donne la possibilité aux internes de spécialités d'exercer leurs fonctions pendant un semestre en CHU pour des spécialités comme la génétique ou l'immunologie où il semble parfois difficile de faire deux semestres dans des centres hospitaliers généraux, comme cela est prévu. « Il est nécessaire à la formation de tout médecin que son cursus ne se déroule pas uniquement en CHU, mais lui permette de découvrir les pratiques médicales de terrain dans les CHG », a souligné le rapporteur de la commission, Philippe Nauche, hostile à l'amendement.
La suppression du concours de l'internat actuel continue à soulever de nombreuses réactions dans le corps médical. L'Union nationale des omnipraticiens français (UNOF, qui regroupe les généralistes de la CSMF) se réjouit de cette réforme et estime que désormais les « médecins généralistes vont être considérés comme des spécialistes parmi les autres disciplines ». Dans un entretien avec « le Quotidien », le Dr Pierre Fernet, président du Syndicat national des hospitalo-universitaires (SNHU), apporte son soutien à cette réforme (voir ci-dessous).
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature