Carences et apports en vitamine D

Les Français dans le brouillard

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Publié le 05/11/2018
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« En France, les études menées en population générale montrent qu’environ la moitié de la population est en insuffisance de vitamine D, c’est-à-dire avec un taux compris entre 20 et 30 ng/ml. Si l’on s’intéresse au seuil des 30 ng, on est alors plus près des deux tiers des Français concernés par ce déficit en vitamine D », souligne le Pr Bernard Cortet, rhumatologue au CHU de Lille. Un récent sondage IFOP Santé réalisé du 18 au 23 juillet pour Mylan met en exergue un certain manque d’information des Français sur ce sujet. Seulement 21 % des répondants pensent présenter un manque en vitamine D, tandis que 31 % avouent ignorer tout bonnement si cela est ou non le cas. Beaucoup reste à faire pour prévenir les manques en vitamine D, 50 % des personnes interrogées déclarant ne pas vraiment savoir comment procéder. D’autres croient à tort détenir la recette : en dehors de l’exposition au soleil, 61 % des Français voient en l’alimentation une source majeure de vitamine D et 50 % d’entre eux estiment qu’une alimentation équilibrée suffit à elle seule pour satisfaire nos besoins en la matière. « Une exposition modérée au soleil, de l’ordre de quinze à trente minutes d’exposition quotidienne directe du visage et des bras entre avril et octobre permet de couvrir de 50 à 70 % de nos besoins en vitamine D, contre seulement 15 à 20 % par le biais de notre alimentation », rappelle le Pr Jean-Claude Souberbielle, biologiste et spécialiste de la vitamine D.

Traitement intermittent

S’agissant de la supplémentation, 46 % des personnes interrogées indiquent avoir déjà pris un complément en vitamine D, essentiellement prescrit par leur médecin généraliste (75 %) et sous forme d’ampoule (71 %). « Le recours à un traitement intermittent de vitamine D est à privilégier afin de favoriser l’observance. Pour maintenir une concentration à peu près stable en vitamine D, l’espace optimal d’un traitement doit être d’environ un mois, ce qui n’est encore pas la pratique courante aujourd’hui », souligne le Pr Sourbielle. Afin d’inciter les français à en parler à leur médecin, le laboratoire Mylan sensibilise le grand public sur les risques liés à un déficit en vitamine D à travers une campagne TV, digitale et dans les cabinets de professionnels de santé.

D’après une conférence du laboratoire Mylan

 

David Bilhaut

Source : Le Quotidien du médecin: 9699