L A peur d'être contaminé par une MST après une relation sexuelle reste très vive en France. C'est l'un des enseignements du rapport sur « les aptitudes et comportements sexuels » effectués par le fabricant de préservatifs Durex auprès de 1 000 adultes français*.
Quatre Français sur dix déclarent que leur plus grande crainte à cet égard est d'attraper le SIDA. La proportion atteint même 54 % pour les hommes de 16 à 24 ans, 50 % pour les femmes de la même tranche d'âge, 49 % pour celles qui ont entre 25 et 34 ans et 41 % pour leurs homologues masculins.
11 % n'utilisent aucun moyen de contraception
Mais la peur du VIH n'est pas le commencement de la sagesse sexuelle. Alors que les Français sont presque unanimes à reconnaître que les préservatifs permettent de se protéger contre le VIH, et que plus de sept personnes sur dix (exactement 72 %) savent qu'elles peuvent échapper ainsi au risque de contracter la syphilis, 14 % des personnes interrogées admettent qu'elles ont eu des rapports sexuels non protégés par un préservatif avec un nouveau partenaire au cours des douze derniers mois. La proportion des rapports « découverts » atteint même 19 % pour les 16-20 ans (elle chute à 11 % pour les plus de 45 ans).
Des chiffres sensiblement équivalents pour les deux sexes (15 % pour les hommes et 14 % pour les femmes).
Lorsqu'on leur demande pourquoi ils s'abstiennent de protéger leurs relations, près d'un quart des Français répondent que c'est parce qu'ils utilisent un autre moyen de contraception. En tête, la pilule (36 %), puis le stérilet (9 %), suivi des méthodes dites naturelles (3 %), 11 % des personnes interrogées déclarant n'utiliser aucun moyen de contraception.
Cela dit, presque sept personnes sur dix (soit 68 %) disent n'avoir jamais trompé leur partenaire sexuel, alors que 24 % admettent avoir eu des rapports sexuels avec un partenaire occasionnel. Les couples mariés sont les champions de la fidélité, avec seulement 17 % qui reconnaissent avoir trompé l'époux (ou l'épouse). Pour leur part, 56 % des célibataires disent avoir différents partenaires.
Au chapitre de la fréquence des relations sexuelles, la moyenne nationale se situe selon cette étude à 121 relations par an. C'est la tranche des 25-34 ans qui vient en tête (151 rapports par an), la tranche des plus de 45 ans fermant le ban (88 rapports).
Les trois quarts des Français ont des rapports au moins hebdomadaires et 5 % des rapports quotidiens. Les célibataires vivant avec un compagnon attitré(e) sont les plus actifs sur le plan sexuel (158 rapports par an, contre 119 pour les couples mariés).
En revanche, les célibataires sans compagnon sont les plus « sages » : 74 rapports par an.
Particularisme géographique, les septentrionaux sont plus entreprenants que les méridionaux (en moyenne 127 rapports par an pour les Parisiens et les habitants du nord de la France, alors que les Méditerranéens ont eu une fréquence de 111).
Si la moyenne d'âge du premier rapport sexuel est de 16,8 ans, un petit peu plus d'un quart (27 %) ont perdu leur virginité avant ou à l'âge de 15 ans, cependant que 12 % ont attendu d'être âgés de 20 ans au moins.
La précocité sexuelle grandissante des Français se confirmerait d'autre part : chez les 16-20 ans, le premier rapport serait intervenu à 15,6 ans, alors que chez les plus de 45 ans, il avait fallu attendre 17,2 ans.
Au chapitre de l'éducation sexuelle, les Français s'initient pour 27 % d'entre eux avec leur compagnon ou leur compagne, tandis que 26 % se tournent vers leurs pairs.
Par ailleurs,13 % s'en remettent à leurs parents, 11 % à la formation dispensée à l'école. La confiance va aux médecins, aux infirmières et aux praticiens du planning familial pour 7 % des 16/20 ans, 1 % des 21/24 ans, 2 % des 25/34 ans et 3 % des 35 ans et plus.
Internet et les nouveaux médias ne recueillent le satisfecit que de 1 % des 16/20 ans, 2 % des 21/24 ans, 4 % des 25/44 ans et 6 % des plus de 45 ans.
* Sexuellement et non sexuellement actifs, âgés entre 16 et 55 ans, hommes et femmes résidant dans des régions sélectionnées pour représenter la population française et interrogés selon une méthode « conçue pour inciter les personnes à répondre en toute sincérité ».
Demi Moore et George Clooney, les plus sexy
Quand on demande aux Français quelle femme ils jugent la plus sexy du monde, 16 % répondent Demi More, puis 14 % Julia Roberts, 10 % Cindy Crawford, 9 % Naomi Campbell et Jennifer Lopez, 7 % Whitney Houston et Claudia Schiffer, 6 % Anna Kournikova, 5 % Nicole Kidman, Madonna et Michelle Pfeiffer, 2 % Jennifer Aniston, Steffi Graf et Kate Winslet et 1 % Geri Halliwell.
Quand à l'homme le plus sexy, les Françaises plébiscitent l'ancienne star de la série américaine « Urgences », le pédiatre George Clooney (19 %). Viennent ensuite Brad Pitt (14 %), Mel Gibson (13 %), Pierce Brosnan et Tom Cruise (10 %), Michael Douglas (9 %), Ricky Martin (7 %), Leonardo DiCaprio et Will Smith (5 %), André Agassi (4 %), Pavarotti, Ronaldo, Michael Schumacher et Arnold Schwarzenegger, tous à 1 %.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature