L ES gynécologues-obstétriciens, les anesthésistes et les pédiatres de maternité seront en grève aujourd'hui à l'appel de l'union syndicale CFE-CGC des médecins hospitaliers, de la Coordination médicale hospitalière (CMH) et du SYNGOF (Syndicat national des gynécologues et obstétriciens de France).
C'est pour soutenir les sages-femmes, qui ont cessé le travail depuis le 20 mars, que cette journée de grève des soins non urgents a été décidée. La CFE-CGC et la CMH demandent que « la formation universitaire médicale » de ces professionnelles « soit reconnue » et que soit « prises en compte leur compétence et leur responsabilité en termes de rémunération ». Le SYNGOF élargit le champ de ces revendications catégorielles en mettant en avant « l'urgence des mesures à prendre concernant l'organisation des maternités et les problèmes spécifiques de chacune des professions impliquées ».
Le mouvement des sages-femmes a des répercussions importantes sur l'activité des maternités. Dans certains services, les programmes opératoires ont été supprimés, le rythme des consultations est ralenti, afin que les médecins puissent officier en salles d'accouchement en lieu et place des sages-femmes. Considérées par le corps médical comme « un maillon important dans l'organisation des soins en maternité », ainsi que le souligne le Dr Gilles Dauptain, président des médecins hospitaliers CFE-CGC, les sages-femmes sont aujourd'hui d'autant plus précieuses pour les gynécologues-accoucheurs que leurs propres effectifs ne cessent de diminuer. Alors que les projections statistiques annoncent une baisse des effectifs de 18 % d'ici à 2007 chez les obstétriciens, conforter les sages-femmes dans leur rôle médical paraît indispensable à la bonne marche des maternités de l'Hexagone.
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