Les médecins urgentistes redoutent des « détournements de postes »

Publié le 01/02/2001

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P REVUE pour examiner le suivi des protocoles d'accord sur l'organisation des urgences hospitalières de juin 1999 et de mars 2000, la dernière réunion entre les organisations représentatives des urgentistes et la direction des Hôpitaux et de l'organisation des soins (DHOS) a permis aux médecins concernés d'« alerter » à nouveau les pouvoirs publics sur leur situation.

Le Dr Patrick Pelloux, président de l'Association des médecins urgentistes hospitaliers de France (AMUHF), craint aujourd'hui que des postes qui étaient promis aux services d'urgences ne « soient détournés ou bloqués » par les hôpitaux. Une circulaire réaffirmant le caractère prioritaire et autonome des services d'urgences serait en préparation afin d'éviter les abus.
En ce qui concerne les statuts précaires qui constituent toujours la grande majorité des urgentistes, l'AMUHF réclame la création de contrats d'emploi local dans les CHU (pour une durée limitée de deux ans) permettant notamment aux urgentistes qui n'ont pas la CAMU (capacité d'aide médicale urgente) « de faire autre chose que des vacations ».
Enfin, l'AMUHF réitère sa demande de création d'une spécialité à part entière en médecine d'urgence.
Par ailleurs, trois groupes de travail sur la médecine d'urgence devraient se mettre en place « sans tarder », sous la houlette du ministère de l'Emploi et de la Solidarité. Deux d'entre eux porteront sur les urgences pré-hospitalières (l'un associera les libéraux impliqués dans l'urgence, l'autre les médecins régulateurs et les médecins des SAMU) et le troisième groupe de travail concernera l'accueil et la prise en charge aux urgences hospitalières et les transferts intra et inter-hospitaliers.

C. D.