C ETTE vaste entreprise est l'uvre des architectes Henri et Bruno Gaudin alors que le musée qui, depuis ses origines, n'existe que grâce à la générosité des différents donateurs qui se sont attachés à en faire un des pôles du patrimoine artistique de la capitale, vient tout juste d'enregistrer de nouvelles donations.
De son côté, le musée d'Orsay entreprend, pour cette année 2001, un vaste chantier de rénovation touchant en particulier une partie jugée « faible » de ses structures d'accueil des expositions temporaires. C'est à la fin de l'année que le musée ouvrira définitivement ces zones rénovées.
On y verra toutefois (12 avril) l'exposition « Italies 1889-1910. L'art à l'épreuve de la modernité ». Un choix de quelque 80 uvres (Balla, Boccioni, Chirico, de Nittis, Mancini, Segantini) illustrant les deux courants parallèles : une relecture de la culture classique et la recherche d'un langage en conformité avec l'esprit du monde moderne.
En raison de son ampleur et de son caractère rétrospectif, l'exposition « Paul Signac », (1er mars) sera, elle, présentée aux Galeries nationales du Grand Palais. Ce compagnon d'atelier de Seurat, théoricien du néo-impressionnisme, qui fut à la fois l'ami de Pissarro et de Van Gogh, joua un rôle capital dans l'évolution de la peinture de son temps, en particulier à travers le parcours de Matisse qui rencontre le sien à l'aube du XXe siècle.
C'est également au Grand Palais que l'on découvrira l'aventure du « Grand Tour », ce parcours d'initiation à l'art qui fut, au XVIIIe siècle, la meilleure école pour les artistes européens, et l'amorce de ce retour au paysage qui va croître à la fin du XIXe siècle .« Paysage d'Italie, les peintres de plein air (1790-1830) » rassemble 150 uvres illustrant la diversité de l'iconographie du paysage qui se dégage des conventions narratives pour devenir une finalité de la peinture (à partir du 5 avril).
Le musée du Louvre propose « L'étrange et le merveilleux en terre d'Islam », à partir du 27 avril. Réunissant coupes, vases ou plats en céramique, plateaux et aiguières en métal, coffrets d'ivoire, lampes en bronze ou en verre, tapis et tissus, livres et manuscrits, reliures en cuir, l'exposition permet de « cheminer depuis les aspects équivoques de certains éléments jusqu'aux manifestations du monde ésotérique en passant par le merveilleux littéraire ».
Quoique modeste, l'exposition, « Un tableau de Poussin redécouvert, sainte Françoise romaine », (7 février) a le mérite de proposer un dossier qui en facilite la lecture.
Sortant de ses murs, le Louvre raconte l'histoire de son quartier avec une exposition (16 mars) qui nous plonge dans l'histoire du Paris en sa vie quotidienne : « Le quartier du Louvre au XVIIe siècle ».
« Picasso érotique » est au programme de la galerie nationale du Jeu-de-Paume (16 février). Trois cents uvres, dont surtout des dessins et des gravures, mais aussi 40 peintures et 30 sculptures ou céramiques couvrent la prodigieuse aventure de l'artiste dans ses rapports avec les femmes que l'on retrouve métamorphosées par son génie, de Fernande Olivier à Dora Maar en passant par Marie-Thérèse Walter, ses principales muses-compagnes.
« L'or des amazones », au musée Cernuschi (16 mars), nous entraîne dans la fabuleuse saga des peuples nomades des steppes d'Asie, et « L'American Folk Art », à la Mona Bismarck Foundation (26 janvier), s'appuyant sur les collections de William Cooper (le père de Fenimore, l'auteur du « Dernier des Mohicans »), raconte l'histoire d'une Amérique qui se cherche.
Avec l'arrivée des beaux jours et l'attrait des jardins qui renaissent (14 mai), le Musée national des châteaux de Versailles et du Trianon propose une vaste exposition promenade sur « Versailles, jardin des rois », une manière de rendre hommage à celui qui en fut le maître incontesté, André Le Nôtre, le créateur de quelques-uns des plus fameux jardins de son temps. Arbres et fleurs, effets d'eau et ornements scandent l'art de la statuaire qui connaît alors un étonnant regain.
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