Livres
L OIN de la pression des prix littéraires qui focalisent l'attention sur un petit nombre de romans, cette rentrée donne aux livres une meilleure chance de s'imposer et aux éditeurs la possibilité de présenter leurs « poulains ». Les 42 nouveaux venus (ils étaient plus de 70 en septembre) auront fort à faire cependant pour émerger de la masse des 516 romans français et étrangers recensés par « Livres-Hebdo » pour les seuls mois de janvier et février (288 titres et 61 essais littéraires). Il faut saluer le courage de petits éditeurs comme Climats ou Le Castor Astral qui publient chacun deux premiers romans, tandis que Stock et Lattès misent sur trois.
A côté de ces « inconnus », il convient de mettre en lumière quelques autres noms d'auteurs qui « récidivent » en publiant un deuxième ou troisième ouvrage. Ainsi de Arnaud Cathrine, Nicolas Fargues, Philippe Jaenada, Serge Joncour, Christophe Nicolas, Marie Le Drian, Nicolas Pages, Nicolas Pliskin, Brigitte Smadja, Vincent de Swarte ou Valérie Tong Cuong...
On remarque que celle-ci, qui avait publié « Big » et « Gabriel » chez NiL, ainsi que Nicolas Pagès, auteur de « Je mange un œuf » chez Balland, ont déjà cédé aux sirènes de la notoriété en passant chez Grasset pour l'une (« Où je suis ») et chez Flammarion pour l'autre (« les Choses communes »). Le « transfert » le plus marquant restant cependant celui d' Andréï Makine, qui avait obtenu le prix Goncourt en publiant « le Testament français » au Mercure de France et qui publie « la Musique d'une vie », un éloge à la capacité de résistance intérieur de l'homme russe, au Seuil.
Pléthore de jeunes loups ne doit pas faire oublier pourtant la meute des écrivains célèbres mais qui ne sont plus dans la course aux prix, soit parce qu'ils sont déjà nantis, soit parce que leurs scores commerciaux sont tels qu'ils ne peuvent plus y prétendre. C'est le cas de Tahar Ben Jelloun (« Cette aveuglante absence de lumière », Le Seuil), Daniel Boulanger (« les Mouches et l'âne », Grasset), Anne Bragance (« le Lit », Actes-Sud), Patrick Cauvin (« la Reine du monde », Albin Michel), Catherine Cusset (« la Haine de la famille », Gallimard), Philippe Delerm (« la Sieste assassinée », Gallimard), Maryline Desbiolles, prix Femina 1999 (« Le Petit Col des loups », Le Seuil), Annie Ernaux (« Se perdre », Gallimard), Nicolas Genka (« les Premières Maisons de la ville », Flammarion), Christian Oster, prix Médicis 1999 (« Une femme de ménage », Minuit), Gilles Perrault (« le Garçon aux yeux gris », Fayard), Jean Raspail (« Adios tierra del fuego », Albin Michel), Joël Schmidt (« Je changerai vos fêtes en deuil », Albin Michel), Michel Rio (« Arthur », Le Seuil), Pascal Sevran (« Des lendemains de fête », Albin Michel), Cécile Wajsbrot (« Nation par Barbès », Zulma), François Weyergans (« Trois Jours chez ma mère », Grasset), ou Françoise Xénakis (« Maman, je veux pas être empereur », Albin Michel).
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