C' EST finalement aujourd'hui, sur la base de résultats d'analyses qui se sont fait attendre plus longtemps que prévu, que l'hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP) décidera d'ouvrir ou non ses urgences.
Après une épidémie de légionellose dans l'établissement à la fin de l'année 2000 (la bactérie responsable était véhiculée par le réseau d'eau chaude de l'hôpital), la direction de l'HEGP attend d'être sûre que le risque infectieux est définitivement écarté pour mettre progressivement en route son SAU (service d'accueil et de traitement des urgences). Or, il ne disposera qu'aujourd'hui, précise l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), de la totalité des résultats des derniers prélèvements microbiologiques.
Mauvaise anticipation de l'institution : l'AP-HP pensait recevoir en début de semaine les conclusions des « laboratoires indépendants » auxquels ces ultimes analyses avaient été confiées, et elle avait annoncé que l'HEGP accueillerait ses premières urgences... mercredi dernier. Avec cet énième report, l'hôpital fait d'autant moins bonne figure que la famille de l'un des quatre patients touchés dans ses murs par la légionellose et décédés depuis devait, hier, porter plainte contre X pour « homicide par imprudence ». L'AP-HP n'avait pas, en milieu de semaine, eu « connaissance de ce contentieux ». Elle s'étonnait de « n'avoir reçu aucune demande d'explication de la part de la famille » qui a saisi la justice et indiquait que le directeur de l'HEGP n'avait reçu que mercredi une demande de transmission du dossier médical du patient en cause. Jusqu'à présent, l'AP-HP considérait que le décès de ce malade, un homme de 63 ans atteint d'un cancer, survenu le 5 février dans un centre de soins palliatifs, n'avait pas de lien avec la légionellose.
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