CONGRES HEBDO
Les troubles de l'olfaction découlent de pathologies de transmission ou de perception de l'odorat. Il peut s'agir d'une dysosmie, d'une anosmie, d'une hyposmie ou d'une hyperosmie, précisée lors de l'interrogatoire, temps essentiel de l'examen. Les causes d'hyposmie ou d'anosmie le plus fréquemment rencontrées sont, par ordre de fréquence décroissante, la polypose naso-sinusienne, le vieillissement et les infections virales (postrhinite ou grippe). L'hyperosmie est physiologique pendant la grossesse.
Le tabagisme ne semble pas être, d'après les études publiées, une cause d'anosmie ou d'hyposmie. Il existe de multiples autres étiologies, parmi lesquelles l'insuffisance rénale chronique, les toxiques professionnels et, parfois, les médicaments (inhibiteurs de l'enzyme de conversion et bêtabloquants). Elles peuvent aussi être post-traumatiques ou d'origine neurologique, comme dans la SEP ou la maladie d'Alzheimer. Cette dernière s'accompagne très précocement d'une dysosmie.
L'interrogatoire permet de distinguer les troubles de l'odorat des hallucinations olfactives, d'origine souvent psychiatrique (30 % des schizophrènes présentent des hallucinations olfactives) ou neurologique.
Il existe parfois une hyposmie dans l'hypothyroïdie. La seule pathologie au cours de laquelle on retrouve une hyperosmie est l'insuffisance surrénalienne ; son traitement fait disparaître le trouble de l'odorat.
D'après la communication du Dr Pascal Bec (Montpellier).
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