Davantage grande baroudeuse que simple motarde, le Dr Boulart vous prescrit un cocktail de voyages lointains et de prouesses à moto.
L’énergie est immédiatement perceptible dans la voix de cette jeune Parisienne née en 1984.
Brune aux cheveux longs, très féminine en talons aiguilles Miu Miu et minijupe, Louise Boulart aime l’association des fripes vintages et des accessoires de luxe. « Je suis un peu originale, cela ne plaît pas toujours mais ceux auxquels je plais m’aiment beaucoup », avoue-t-elle.
Elle voulait devenir un nez, elle fera de la chirurgie reconstructrice
Longtemps et très tôt, cette jeune fille déterminée et tenace a décidé de faire une école de chimie pour devenir… Nez.
Louise explique son changement de cap : « En fait, j’ai décidé, du jour au lendemain, de faire de la médecine plastique et esthétique. »
Elle fait ses études de médecine à la faculté René-Descartes de Paris.
« J’ai l’air désinvolte et je ne donne pas l’impression d’être une bosseuse. On a toujours tenté de me dissuader de faire médecine. Mais j’ai réussi. Idem pour l’internat, personne n’y croyait. » Mise à part Louise elle-même ! Elle a présenté sa thèse sur la reconstruction des membres inférieurs en milieu humanitaire.
Une orientation humanitaire déclenchée par un documentaire
En deuxième année, Louise visionne un documentaire sur l’action du Dr Patrick Knipper (ONG Interplast), chirurgien plasticien au service de l’humanitaire et auteur de l’ouvrage « Peaux de chagrin ». Elle décide d’orienter sa pratique de la médecine plastique dans l’humanitaire.
À force de ténacité, sa candidature est retenue par le Dr Knipper. Louise s’engage pour une première mission de quinze jours au Tchad. Puis, elle enchaîne des missions avec MSF. Elle part quatre fois en Jordanie et soigne les victimes syriennes et irakiennes. Sa dernière mission durera six mois. Louise réussira à faire valider ce semestre en chirurgie plastique et reconstructrice.
Également passionnée de voyages, le Dr Boulart utilise la moto et raconte son exploit du dernier été.
Une équipée sauvage en Royal Enfield dans l’Himalaya avec quatre autres supers nanas
« Je suis tombée amoureuse de l’Inde et de sa moto Royal Enfield. Elle est robuste et très fiable dans l’eau. C’est la moto idéale en plus d’être vintage, élégante et féminine. J’ai convaincu une bande de copines pour faire un voyage d’un mois dans le nord de l’Inde. »
La direction de l’usine de production de la Royal Enfield a trouvé ce projet rigolo et a prêté cinq de ses belles motos mythiques.
« Nous avons débuté par Manali Himachal Pradesh puis le Ladakh en faisant une grosse boucle au Zanskar sur des pistes difficiles. Puis nous avons traversé le Cachemire par le col de Sachs avec le brouillard, les guets, la boue, la pluie la neige et le tout avec 60 kilos de bagages. » L’équipée des petites Parisiennes féminines, a suscité de l’admiration le long de ce périple techniquement difficile.
Pourtant, Louise Boulart ne se définit pas comme une motarde. La moto est un moyen pratique de transport, de liberté... « 4 wheels move the body, 2 wheels move the soul ! », tient-elle à souligner. Sa véritable marotte, c’est l’aventure. Sa passion c’est la découverte de cultures différentes dans des endroits peu accessibles.
Le prochain projet de Louise ? En septembre, elle partira en BMW pour le nord de la Namibie à la rencontre des tribus Himbas du peuple bantou. Elle sera accompagnée d’une autre Louise, l’une des 4 filles de l’équipée dans l’Himalaya.
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