L 'UNION nationale des omnipraticiens français (UNOF) a décidé de sensibiliser les candidats aux élections municipales et cantonales au problème des gardes et de la permanence des soins assurées par les généralistes.
En effet, pour le Dr Michel Chassang, président de l'UNOF (qui regroupe les généralistes de la CSMF), les praticiens qui participent « à un tour de garde au niveau d'une ville, d'un canton ou d'un quartier, accomplissent là une mission de service public qui doit être reconnue, encouragée et honorée ».
Une " responsabilité nationale"
C'est dans cet esprit que l'UNOF incite ses responsables locaux, départementaux, régionaux, à écrire aux candidats aux municipales et cantonales qui se présentent dans leur ville ou tout au moins de les rencontrer pour les sensibiliser à l'importance de ce problème et à la nécessité, pour les collectivités locales, de participer à la mise en place et au financement d'un service de permanence des soins assuré par les généralistes.
Le cabinet du médecin de famille doit rester le lieu « privilégié des soins de premiers recours » explique, en particulier, la lettre type que les responsables locaux de l'UNOF sont invités à envoyer aux candidats.
Et pour cela, « la mission de service public des médecins de famille (...) doit être reconnue, encouragée et honorée en conséquence ».
Si certains des problèmes de la médecine générale regardent avant tout « la responsabilité nationale », d'autres points sont « du ressort local : le financement des structures de permanence des soins, les problèmes de sécurité, par exemple ». A cet égard, l'UNOF estime, et elle le dit dans cette lettre aux futurs conseillers municipaux ou généraux, que « les collectivités locales (municipalité et conseil général) doivent pouvoir apporter leur aide (au service de permanence des soins des médecins) au même titre que pour d'autres secours d'urgence : pompiers, par exemple ».
Pour l'UNOF, en tout état de cause, la situation est aujourd'hui difficile pour la permanence des soins, les « jeunes médecins étant de plus en plus démotivés » pour l'assurer, notamment pour des problèmes de sécurité et de qualité de vie, sans compter les problèmes posés dans ce domaine par la féminisation croissante du corps médical. Conséquence, l'hôpital a pris une part de plus en plus importante pour l'accueil des urgences, même dans des situations qui ne s'imposent pas. « Il faut aujourd'hui inverser la tendance », insiste l'UNOF dans la lettre qui sera prochainement adressée aux candidats à ces élections locales.
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