De notre correspodnant
C OMMENT faire face à la croissance exponentielle des urgences, puis à la nécessité d'hospitaliser rapidement les patients dans le service adapté ?
Durant l'hiver 1999-2000, l'épidémie de grippe et de bronchiolite avait nettement aggravé les dysfonctionnements récurrents des trois services d'urgences du CHU lyonnais, surtout du plus important, celui de l'hôpital Edouard-Herriot. De nombreux patients étaient contraints de passer des heures, voire une journée et plus sur un brancard, dans les couloirs du pavillon des urgences, faute de places dans les services spécialisés. Tirant la leçon de ces difficultés nuisibles à sa notoriété (télévisions et journaux avaient alors abondamment répercuté les images illustrant l'encombrement des couloirs par les patients), le CHU avait aussitôt décidé de revoir la gestion des urgences en imaginant des solutions pour mieux répondre aux pics d'activité, principalement en médecine et pédiatrie.
Un plan hivernal
D'un coût global de l'ordre de trois millions de francs, le « plan hivernal d'accueil de l'urgence », appliqué dès novembre dernier, a permis de mettre en place dans les différents établissements des hospices civils une centaine de lits temporaires exclusivement réservés aux patients proposés par les services d'urgences. Il comportait aussi un - modeste - renforcement des effectifs médicaux (deux postes), et surtout paramédicaux dans les trois services, ainsi qu'une coopération nouvelle avec une maison médicalisée pour enfants, la Maisonnée, prête à prendre le relais du CHU pour les enfants ne nécessitant pas une hospitalisation complète.
Le bilan de l'opération se révèle « globalement positif » estime aujourd'hui François Grateau, directeur général du CHU. Même si le pavillon N, à l'hôpital Edouard-Herriot, le service d'urgences le plus important de la région Rhône-Alpes, enregistre encore, surtout le week-end, des pics entraînant le maintien durable et même parfois inutile dans le service de certains patients, notamment les plus âgés, faute de places disponibles dans les établissements spécialisés de l'agglomération. Et même si ce plan a été appliqué pour la première fois lors d'un hiver jusqu'à présent particulièrement clément, et sans réelle épidémie de grippe ni de bronchiolite.
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