Les « Journées Télésanté 2014 », organisées par le CATEL, réseau multidisciplinaire d’acteurs en télésanté, ont permis de présenter des initiatives d’autant plus méritantes que l’absence de cotations spécifiques permettant de facturer les actes de télémédecine demeure un obstacle sérieux à l’essor du secteur. Les premiers tarifs préfigurateurs, attendus avant la fin de l’année, devraient grandement améliorer la situation.
En attendant les rémunérations ad’hoc, les initiatives fleurissent. En Rhône-Alpes, Jean-Christophe Bernadac, directeur du système d’information du CHU de Saint-Étienne, a présenté un dispositif qui améliore la prise en charge des urgences AVC et neurologiques dans cette région. Les 50 services d’accueil des urgences (SAU) ne disposant pas tous d’une unité neurovasculaire, ils ont été reliés avec les sites qui en bénéficient. Si un patient suspecté d’AVC arrive dans un SAU, les équipes contactent un neurologue à distance. Le système permet aux praticiens de partager en temps réel l’ensemble des informations nécessaires au traitement le plus efficace du patient. Le neurologue peut visionner ce dernier grâce à une caméra haute définition « pilotable » à distance, et l’interroger si son état physique le permet. Une convention interétablissements a été signée pour permettre la rémunération spécifique des neurologues.
Accès aux dossiers informatisés
Dans les Hautes-Alpes cette fois, un projet de liaisons visiophoniques et accès distants aux dossiers informatisés entre service d’urgences et EHPAD environnants est en voie de finalisation. Présenté par le Dr Danièle Benoît, responsable des urgences du centre hospitalier d’Embrun, le projet consiste à relier les EHPAD du département à l’hôpital qui dispose d’un service d’urgences. Le dispositif permet à l’urgentiste d’être mis en relation (images et son) avec un résident de l’EHPAD pour une consultation à distance. « Il peut aussi accéder au dossier patient (imagerie, biologie, antécédents et traitements en cours) », précise le Dr Benoît. Cette démarche permet d’éviter le recours aux transports sanitaires et donc de réaliser des économies. Seul bémol, le dispositif ne fonctionne plus si le SAU est confronté à des urgences vitales, par définition prioritaires. Le projet est techniquement abouti mais les personnels ne sont pas encore formés. Il devrait toutefois démarrer rapidement.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature