Seule voix discordante, ou presque, le Syndicat de la médecine générale (SMG, classé à gauche) est l’une des rares organisations de médecins à ne pas appeler à participer à la mobilisation parisienne du 15 mars contre le projet de loi de Marisol Touraine.
À l’inverse des généralistes de l’UNOF et de MG France, le SMG (qui n’est pas représentatif), droit dans ses bottes depuis la grève administrative, dénonce « le caractère corporatiste de la mobilisation dans sa défense à tous crins du modèle libéral de la médecine ».
Choux gras du privé
S’il refuse de participer au mouvement protestataire du 15 mars, le syndicat n’adoube pas pour autant le projet de Marisol Touraine. « La loi n’est pas à la hauteur des enjeux », assure-t-il.
Craignant que le secteur privé ne fasse ses « choux gras » du tiers payant généralisé obligatoire, le syndicat défend cette réforme si et seulement si l’assurance-maladie en est le guichet unique. Quelque 600 professionnels ont signé une pétition de soutien à cette démarche.
Le SMG s’alarme également de certains signaux comme « la volonté affirmée de renforcer la place des complémentaires santé ou l’ouverture des données de santé, [qui] peuvent mettre en danger la logique solidaire et publique de notre système de santé au profit du marché ».
Favorable à des conditions d’exercice et de rémunération compatibles avec le travail en équipe, la prévention et la santé publique au point d’en faire son objectif premier, le SMG revendique la sortie du paiement à l’acte et la suppression des franchises et des dépassements d’honoraires.
Il appelle « tous les citoyens à se mobiliser pour défendre et étendre leurs droits sociaux ».
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