L ES quatre personnalités de la mission de concertation sur l'évolution de la médecine de ville, désignées par la ministre de l'Emploi et de la Solidarité, devraient se réunir lundi 26 février pour la deuxième fois (les membres tout juste nommés avaient été reçus mercredi 7 février par Elisabeth Guigou et Bernard Kouchner avant de tenir leur première séance de travail).
Pour ce comité des sages composé du Pr Bernard Glorion, président du Conseil national de l'Ordre des médecins, de Bernard Brunhes, consultant, de Stéphane Paul, inspecteur général des Affaires sociales, et de Lise Rochaix, professeur d'économie de la santé, il s'agit en priorité, comme le stipule la lettre de mission du gouvernement, de finaliser « le calendrier de travail, la méthode et les axes de travail précis de chaque thème (qualité des soins, système de régulation, contenu de la convention médicale, etc.) ». Toutefois, le délai serré d'un mois qu'avait fixé Elisabeth Guigou le 25 janvier, à l'issue du « Grenelle de la santé », pour que la mission termine ce premier « débroussaillage » (et en rende compte au gouvernement) sera interprété au sens large en raison de l'actualité électorale. « Ce sera un mois allongé, observe un des membres du comité des sages. On reverra les politiques après les municipales. »
L'os du plan Johanet
En tout état de cause, les quatre personnalités devraient se réunir chaque semaine et commencer leurs auditions dès le 12 mars prochain, au lendemain du premier tour des élections. Rappelons qu'Elisabeth Guigou a souhaité une « concertation élargie avec l'ensemble des acteurs concernés par la médecine de ville », autrement dit, les professionnels de santé libéraux, les caisses, les partenaires sociaux et les représentants des usagers.
Un des membres de la mission précise aujourd'hui l'état d'esprit du comité des sages et son objectif : « Nous sommes d'accord pour dire qu'il existe des "caisses" entières de rapports sur la médecine de ville. Notre objectif n'est donc pas de faire un rapport supplémentaire. Sur chaque sujet, nous allons poser des questions à tous les partenaires et, à partir de là, on verra les solutions qui peuvent passer et celles qui ne passent pas, ce qui peut être fait immédiatement et ce qui prendra plus de temps. On va aussi essayer de comprendre pourquoi le plan Johanet est tombé sur un os. Notre objectif est de faire émerger des propositions consensuelles, légitimes. » Avant le prochain « Grenelle », prévu en juin prochain.
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