Il n’y aura pas de fichier public recensant les médecins « dangereux » qui auraient fait l’objet d’une procédure ordinale en Belgique. L’information, parue hier soir dans « La Libre Belgique », a été démentie par le Conseil national de l’Ordre belge aujourd’hui.
Contacté par « le Quotidien », le Pr Jean-Jacques Rombouts, vice-président de l’institution, confirme : « Il n’est pas question de publier une liste de médecins dangereux. Ce serait d’ailleurs illégal et contraire au respect de la vie privée. »
L’Ordre prévoit bien de créer une base de données des décisions ordinales des conseils provinciaux. Mais toutes les informations relatives aux patients et aux médecins seront totalement anonymisées, insiste le Pr Rombouts.
Volonté de transparence
La revue belge « Le Spécialiste » a été la première à évoquer ce dispositif anonymisé, mal interprété par certains médias. Le président de l’Ordre, Benoît Dejemeppe, justifie dans le mensuel (édition du 24 septembre) sa mise en place par une volonté de transparence. « Actuellement, lorsqu’un patient introduit une plainte, celle-ci se retrouve souvent dans un tunnel. Cela doit changer », explique-t-il. À terme, l’ensemble de ces informations seront accessibles aux conseils provinciaux mais aussi aux patients et aux avocats qui pourront porter plainte après avoir pris connaissance des décisions antérieures.
L’Ordre belge veut aussi s’attaquer à la question de la transmission des décisions disciplinaires à l’échelle de l’Europe. « Il n’est pas normal qu’un médecin condamné et radié à l’étranger puisse exercer en Belgique en toute impunité », déplore le Pr Jean-Jacques Rombouts.
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