L ES médicaments remboursés par la Sécurité sociale ont créé, d'août 1998 à juillet 2000, un chiffre d'affaires de 126 milliards de francs, dont la croissance est due pour moitié à seulement 1,8 % de l'ensemble des médicaments, selon une étude de la direction de la recherche des études de l'évaluation et des statistiques (DRESS), qui fait état d'un taux de croissance annuel de 9,3 % d'août 1998 à juillet 1999.
« La moitié de cette croissance est due à 40 produits sur 2 225 répertoriés (soit 1,8 %) », qui eux-mêmes se répartissent en 4 841 présentations (comprimés, gélules, cachets de 25 ou 50 mg, etc.), souligne l'étude.
« La forte croissance du chiffre d'affaires ne résulte pas d'une simple expansion générale de la consommation, mais plutôt de la croissance rapide d'un petit nombre de produits », insistent les auteurs.
Il s'agit de produits qui ont permis des changements significatifs dans les prises en charge thérapeutiques : c'est le cas pour la prévention des maladies cardio-vasculaires, le traitement des troubles psychotiques, du virus du SIDA, de certains types de cancers ou encore des ulcères.
D'autres sont des médicaments répandus depuis longtemps sur le marché et bien implantés, notamment pour le traitement de l'asthme, des douleurs et fièvres (aspirine, paracétamol) ou des dépressions (antidépresseurs).
Enfin, les médicaments en forte croissance peuvent être de nouveaux produits venus prendre la place d'anciens, notamment dans les antiagrégants, pour la prévention de l'infarctus, ou certaines pénicillines.
« Ces variations au sein d'une classe peuvent correspondre à l'arrivée de génériques ou à l'apparition de produits aux effets secondaires plus faibles », précise l'étude.
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