C OMME l'a rappelé le Pr Alexander Eggermont (Rotterdam), les faibles doses de l'interféron alpha 2b (Introna) n'ont pas donné de bénéfice dans le traitement adjuvant postopératoire du mélanome de stade III ; néanmoins, une étude porte sur les doses intermédiaires versus groupe d'observation, et ses résultats seront présentés à la Conférence internationale sur le mélanome à Venise fin février 2001.
Un autre protocole, sous l'égide de l'EORTC (l'Organisation européenne de recherche sur le traitement du cancer), qui a débuté en juillet dernier dans soixante centres, vise à évaluer la forme retard de l'interféron alpha 2b (PEGIntrona) versus un bras observation dans les mélanomes à haut risque de récidive, et permettra de fournir des données sur les ganglions sentinelles de la zone cutanée où s'est développée la tumeur et sur les facteurs de pronostic.
Forme retard de l'interféron alpha 2
L'arrivée de cette forme de l'interféron alpha 2b mieux tolérée (une injection sous-cutanée par semaine) pourrait améliorer la qualité de vie. Quant aux bénéfices au niveau de la durée de vie, ils sont plus difficiles à conclure.
Les résultats d'une nouvelle étude ECOG1694, qui a été présentée lors du dernier congrès de l'ESMO à Hambourg, sont en faveur de fortes doses de l'interféron alpha 2b dans le traitement adjuvant du mélanome à haut risque (plus de 4 mm d'épaisseur, stade IIb-III ou présence de ganglions), et, selon le Pr John Kirkwood (Pittsburgh), ils confirment l'efficacité de ce traitement qui a été déjà démontrée dans l'étude E1684. Dans ce travail, 880 patients stratifiés selon le nombre des ganglions positifs ont été inclus ; l'objectif principal était de comparer deux bras, le vaccin GMK (utilisant le ganglioside GM2) et l'interféron alpha 2b à fortes doses selon le schéma suivant : 20 millions d'UI/m2 par voie intraveineuse, cinq jours par semaine pendant quatre semaines, suivis de 10 millions d'UI/m2 en sous-cutanée, trois jours par semaine pendant quarante-huit semaines. L'étude a été interrompue en avril 2000 du fait des résultats intermédiaires qui ont montré la supériorité du bras interféron alpha 2b, à savoir une augmentation de 33 % de la survie sans récidive et de la survie globale. Pour le Pr Kirkwood, à l'heure actuelle, ce schéma reste le standard du traitement adjuvant dans le mélanome au stade de métastases.
En outre, de nombreux essais thérapeutiques sont en cours, comme l'étude E1697 portant sur des patients avec des ganglions palpables afin d'évaluer le traitement néoadjuvant par l'interféron alpha 2b, ou l'étude E1696, laquelle a pour objectif de démontrer l'efficacité du traitement faisant appel à la combinaison de l'interféron alpha 2b et du vaccin GM-CSF à base d'un mélange de peptides.
Symposium Schering-Plough dans le cadre des Journées dermatologiques de Paris.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature