L’actualité de la SFD

Mieux définir la prévalence des maladies chroniques

Publié le 07/03/2016
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Une communication plus large sur des  maladies qui touchent près de 8 Français sur 10

Une communication plus large sur des maladies qui touchent près de 8 Français sur 10
Crédit photo : PHANIE

« En 2016, une priorité de la Société française de dermatologie (SFD) sera de poursuivre son ouverture à l’international, en direction des pays francophones et aussi des pays européens de langue anglaise, par le biais de collaborations avec les autres sociétés savantes et l’invitation de médecins européens aux Journées dermatologiques de Paris (JDP). La volonté est aussi de stimuler nos juniors par des bourses leur permettant d’aller dans les grands congrès internationaux, explique la Pr Marie-Aleth Richard. La notoriété et l’accueil des dermatologues français restent reconnus et deux congrès internationaux sont attendus prochainement à Paris : le congrès de la société européenne de dermato-pédiatrie en 2017 et le congrès européen de l’académie européenne de dermatologie (EADV) en 2018. Cette année, la SFD poursuivra sa communication en direction du grand public. Nous ferons une communication plus large pour rappeler aux Français que les dermatologues sont les spécialistes des maladies de la peau qui concernent presque 8 Français sur 10 ». Pour cela, la SFD mène un projet avec ses partenaires de l’industrie pharmaceutique. « Nous souhaitons les mobiliser pour actualiser les données épidémiologiques sur les maladies chroniques les plus fréquentes (acné, psoriasis, urticaire, eczéma, maladie de Verneuil mais aussi les cancers cutanés…) », précise la Pr Richard. Un grand sondage est en réflexion pour mieux évaluer la prévalence de ces maladies et leur retentissement sur la qualité de vie ainsi que leur impact sociétal et économique. « Notre but est d’adresser un message au grand public mais aussi à nos responsables politiques », indique le Pr Richard, en ajoutant que ces données pourront être utilisées à des fins de publications scientifiques et de recherche. « Ce travail servira aussi à la construction de questionnaires d’auto validation de certaines maladies. Notre souhait est de mieux évaluer la charge de ces maladies ».

Un centre de preuves pour des recommandations actualisées

Enfin, la SFD a signé avec la Haute Autorité de santé (HAS), le Collège des enseignants en dermatologie de France (CEDEF) et la Fédération française de formation continue et d’évaluation en dermatologie (FFFCEDV) une convention pour la création d’un centre de preuves, qui est à l’initiative du Pr Olivier Chosidow, ancien président de la SFD. « La mission du centre de preuves est de fournir des aides à la décision en dermatologie grâce à des analyses de la littérature et des recommandations, actualisées régulièrement. Celles sur la prise en charge de l’acné publiées en octobre 2015 ont été a été la première production de ce centre. Nous allons également actualiser nos recommandations sur le traitement de l’urticaire chronique, produire des recommandations sur la prise en charge de la maladie de Verneuil, celle des mélanomes avancés et le traitement du mélanome métastatique. Enfin, en partenariat avec la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF), nous travaillerons aussi sur une actualisation des recommandations sur la prise en charge des infections bactériennes cutanées », souligne le Pr Richard.

D’après un entretien avec Pr Marie-Aleth Richard, présidente de la Société française de dermatologie
Antoine Dalat

Source : Bilan spécialiste