E NTRE 1990 et 1999, selon une étude de l'INSEE, 27,8 millions de Français, soit une personne sur deux, ont déménagé ; les deux tiers ont changé de commune, un tiers de département et 20 % de région.
Sans surprise, les 25-29 ans sont les plus mobiles, ce qui s'explique par les événements familiaux et professionnels qui se concentrent à ces âges (études, départ de chez les parents, entrée dans la vie active, début de la vie en couple, naissance des premiers enfants). La mobilité résidentielle diminue ensuite rapidement avec l'âge, pour augmenter légèrement après 74 ans, du fait de l'installation en institution d'un certain nombre de personnes âgées.
Si cette mobilité est importante, elle est en baisse depuis 1975, surtout chez les jeunes pour les migrations de courte distance, car ils restent plus longtemps chez leurs parents. La diminution générale de la mobilité s'explique aussi par la baisse de l'attractivité de l'Ile-de-France, qui est la région d'où les départs (surtout pour les familles avec enfants et les personnes âgées) sont les plus nombreux, avec le Centre, la Picardie et la Bourgogne. Les régions qui attirent le plus sont : le Languedoc-Roussillon, le Centre, la Corse, le Poitou-Charentes, le Limousin et Midi-Pyrénées ; les moins attractives sont le Nord-Pas-de-Calais (qui se distingue cependant par la faiblesse de son taux de sortie) et la Lorraine.
Au total, on observe une nette opposition entre les régions du Sud et de l'Ouest, où les arrivées sont nettement plus nombreuses que les départs, et le nord du pays, de la Basse-Normandie à la Franche-Comté, qui perd plus d'habitants qu'il n'en gagne. Et le Sud-Ouest et l'Ouest se révèlent de plus en plus dynamiques alors que le Sud perd un peu de son attractivité, tout en gardant un solde migratoire positif.
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