Négociations sur les 35 heures à l'hôpital : c'est parti

Publié le 18/01/2001
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L A ministre de l'Emploi et de la Solidarité, Elisabeth Guigou, a ouvert officiellement les négociations sur la réduction du temps de travail dans la fonction publique hospitalière.

Aux organisations syndicales représentatives de l'hôpital public, la ministre a répété un certain nombre de ses exigences. Exigences de fond (les négociateurs sont par exemple invités à travailler « en priorité » sur « un cahier des charges du diagnostic » qui permettra à chaque établissement de réaliser un état des lieux de ses propres temps de travail). Exigences de calendrier : tout doit être bouclé pour que les 35 heures puissent être mises en œuvre le 1er janvier 2002 ; les établissements doivent pouvoir s'« auto-analyser » dès avril prochain ; un « cadrage national » doit être arrêté à la fin du mois de juin.
Pour accompagner ce programme, la ministre a réaffirmé qu'elle s'engageait à fournir « des moyens supplémentaires » aux hôpitaux, précisant que « la définition des critères et des modalités d'allocation supplémentaire de moyens entrera dans les négociations ».
Après cette séance d'ouverture au ministère de l'Emploi et de la Solidarité, « première vraie rencontre technique », selon les participants, c'est désormais à la direction de l'Hospitalisation et de l'Organisation des soins (DHOS), que pilote Edouard Couty, que se tiendront les discussions. La prochaine réunion aura lieu le 7 février. La définition du champ du cadrage national du temps de travail des 725 000 agents de la fonction publique hospitalière sera sans doute la question épineuse des débats à venir, chaque syndicat ayant son idée de ce qui doit être définitivement fixé et de ce qui doit relever des choix de chaque établissement.
La Fédération hospitalière de France (FHF, qui représente la quasi-totalité des hôpitaux publics) a jeté une ombre sur les négociations. S'indignant de ne pas avoir été invitée à y participer - seules les huit organisations syndicales « représentatives de la fonction publique hospitalière » ont été conviées par le ministère - l'organisation a jugé « absurde » que l'on puisse à terme demander aux « conseils d'administration » et aux « dirigeants hospitaliers » de « mettre en œuvre une opération extrêmement complexe, sur laquelle leurs positions et avis techniques n'auraient pas été entendus ou discutés avec l'ensemble des partenaires ».

PIGANEAU Karine

Source : lequotidiendumedecin.fr: 6838