L E député Vert Noël Mamère a visité, en compagnie du Dr Bernard Jomier, le responsable de la commission santé des Verts, le service de pédiatrie générale et d'urgences pédiatriques dirigé par le Pr Antoine Bourillon, à l'hôpital Robert-Debré (Paris 19e).
Une visite destinée à s' « informer des conditions de prises en charge des enfants victimes de pathologies asthmatiques et de bronchiolite » et qui a permis à l'élu de Gironde de constater « la difficulté du service à répondre dans de bonnes conditions à l'afflux des enfants malades en raison du manque de moyen », tout en saluant « le dévouement du personnel du service, soumis à une pression intense en période hivernale » et en dénonçant « la politique du tout-automobile de la Ville de Paris, largement responsable de conséquences sanitaires dramatiques et inacceptables.
« J'ai, pour ma part, fait remarquer à mon visiteur que les deux principaux facteurs aggravants pour les nourrissons étaient la promiscuité dans les structures comme les crèches, ainsi que les transports en commun », commente le Pr Bourillon en déplorant que des journalistes aient assisté à ce qui aurait du rester, selon lui, « une visite strictement privée », comme il l'avait expressément demandé.
Noël Mamère, qui déclare de son côté inscrire sa démarche « dans le prolongement naturel du travail qu'il a commencé en visitant les prisons, pour initier une nouvelle pratique politique sur le terrain », s'insurge contre l'attitude de l'AP-HP, qui a refusé tout d'abord qu'il effectue une semblable visite à l'hôpital Trousseau. « Il est totalement inacceptable, dit-il au « Quotidien », que cette administration se permette d'interdire l'accès d'un hôpital public à un parlementaire qui vote les lois et les crédits dont bénéficie notre système de santé publique. »
La neutralité du service public
Avenue Victoria, au siège de l'Assistance publique, on répond qu'une note interne a été adressée le 19 janvier dernier aux directeurs d'établissement pour leur rappeler que, dans la période préélectorale où nous nous trouvons, les visites de responsables politiques devaient être proscrites eu égard à la neutralité du service public, d'une part, et au respect, d'autre part, de la tranquillité des patients.
Cette consigne doit faire l'objet d'une « très stricte » application, quelle que soit l'appartenance politique des élus.
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