A U XXIe siècle, « toutes les régions (du globe) subiront vraisemblablement certains effets négatifs » du réchauffement, juge l'IPCC, un groupe de scientifiques chargés par l'ONU de se pencher sur l'évolution du climat, dans un rapport « Changement climatique 2001 : impacts, adaptation et vulnérabilité ».
Une augmentation de la fréquences et/ou de l'intensité des « événements extrêmes » sera enregistrée. Des « précipitations intenses » se produiront « très vraisemblablement » plus souvent dans de « nombreuses régions », y compris dans les pays développés, augmentant inondations, glissements et avalanches. Des vagues de chaleur frapperont partout, augmentant la mortalité et les dégâts des récoltes. Les sécheresses, en hausse dans les pays tempérés, affecteront le débit des fleuves, les ressources et la qualité de l'eau. Les pays du Sud connaîtront probablement des cyclones tropicaux plus intenses et une recrudescence de sécheresses et d'inondations. Les pays subtropicaux pâtiront particulièrement des pénuries d'eau. La hausse du niveau de la mer augmentera les inondations et les tempêtes sur les côtes et menacera particulièrement les deltas et les petits Etats insulaires.
Des conséquences sanitaires
Au plan sanitaire, les maladies tropicales étendront leur aire géographique. Dans les pays du Nord, la mortalité due à la chaleur, à l'humidité et à la pollution progressera.
Les chercheurs de l'IPCC s'appuient sur le rapport de leurs collègues d'un autre groupe de travail, publié le 22 janvier, chiffrant la hausse moyenne du thermomètre, au XXIe siècle, entre 1,4 et 5,8 °C et du niveau de la mer entre 9 cm et 88 cm.
Plus catégoriques que dans leur précédent rapport de 1995, ils jugent que les hausses de températures du XXe siècle « ont déjà affecté dans de nombreuses parties du monde divers systèmes physiques et biologiques ». Ils citent notamment un recul des glaciers, des modifications du comportement des animaux et une floraison plus précoce de certains arbres. Selon eux, ces changements se poursuivront au XXIe siècle. Ainsi la moitié des glaciers alpins pourraient disparaître et plusieurs des espèces animales actuellement très menacées s'éteindre.
Le réchauffement climatique est également « susceptible de conduire ultérieurement à des changements sur une large échelle, le cas échéant irréversibles, avec des conséquences continentales et mondiales » dans la physique du globe. Il pourrait par exemple entraîner « un ralentissement significatif » du Gulf Stream et « diminuer fortement » les banquises du Groenland et de l'Antarctique occidental, le premier phénomène transformant l'Europe de l'ouest en zone glaciale et le second faisant monter le niveau de la mer « jusqu'à 3 m en mille ans ».
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