Les personnes obèses ayant un déficit de certaines bactéries intestinales ont un risque accru de développer des maladies liées à leur état (diabète, cholestérol, problèmes cardiovasculaires...), selon deux études parues mercredi, réalisées conjointement au Danemark et en France et publiées dans la revue scientifique Nature. En comparant les deux groupes, les chercheurs ont découvert que les personnes "pauvres" en bactéries intestinales (360.000 gènes microbiens différents en moyenne contre 580.000 dans le second groupe) avaient un risque plus important de développer des maladies métaboliques comme l'excès de cholestérol ou le diabète, mais également des problèmes hépatiques et cardiovasculaires, voire certains cancers. Ils ont identifié six espèces bactériennes capables de différencier les personnes ayant une flore intestinale "riche" ou "pauvre" avec une précision de 95%. "Ils ont enfin observé que les personnes faisant partie du premier groupe prenaient plus de poids dans le temps, en se basant sur l'étude de 292 adultes danois (169 obèses et 123 non obsèses) suivis depuis 1999. Chez les personnes ayant pris plus de poids, huit espèces bactériennes étaient soient manquantes soit en faible quantité, "ce qui pourrait signifier qu'elle jouent un rôle protecteur contre la prise de poids", selon Stanislas Dusko Ehrlich, directeur de recherche à l'Inra, qui a coordonné les deux études. L'étude menée en France sur 49 personnes obèses ou en surpoids a de surcroît montré qu'un régime alimentaire riche en fibres et en fruits et légumes et poursuivi pendant 12 semaines était capable d'améliorer la diversité de la flore intestinale (ou microbiote) et réduire du même coup certaines des complications liées à l'obésité. Stanislas Ehrlich dirige le vaste projet français MetaGénopolis lancé en juillet dernier pour étudier les milliards de bactéries du système digestif. En 2010, il avait annoncé avoir réussi à décrypter avec le consortium MetaHIT qu'il coordonnait, plus de 3 millions de gènes présents dans la flore intestinale, soit 150 fois plus que le nombre de gènes du génome humain.
Obésité : le rôle du microbiote se précise
Publié le 28/08/2013
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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