L A direction et le personnel de l'hôpital Saint-Michel à Paris (14e) ont organisé pendant le week-end des journées « portes ouvertes », avec tables rondes et « goûter géant », afin d'informer le public des menaces qui pèsent sur cet établissement.
Au dernier trimestre 2000, l'agence régionale d'hospitalisation d'Ile-de-France (ARH-IF) a en effet notifié à cet hôpital privé à but non lucratif sa décision de fermer à la fois son unité de néonatalogie (au 30 juin prochain) et ses 148 lits en chirurgie (au 2 août prochain). L'hôpital Saint-Michel (241 lits et places à l'heure actuelle) considère que la fermeture de ses « deux services de pointe qui représentent 60 % de (son) activité » risque de « remettre en cause (son) existence même ».
L'ARH-IF a motivé sa décision de ne pas renouveler à Saint-Michel les autorisations d'exploitation des lits de chirurgie au motif que le schéma régional d'organisation sanitaire (SROS) vise à réduire le nombre de sites chirurgicaux, compte tenu de la proximité des établissements privés participant au service public hospitalier (PSPH) des 14e et 15e arrondissements. Contestant à la fois le bien-fondé des décisions de l'ARH-IF et la procédure utilisée, entachée, selon lui, de « plusieurs vices de forme », l'hôpital a décidé d' « engager un processus de concertation avec l'ensemble des parties concernées » : professionnels de santé, personnel, usagers, élus du 15e arrondissement de Paris et ministère de la Santé. Il en appelle au ministre Bernard Kouchner pour reporter les mesures prises par l'ARH-IF et « engager un processus de concertation participatif ». Dans son projet alternatif, l'hôpital Saint-Michel entend « continuer à prodiguer des soins de proximité et de qualité dans le sud-ouest de Paris (15e et communes limitrophes) accessibles à tous ». Ce projet consiste à faire évoluer l'établissement pour qu'il devienne un « hôpital médico-chirurgical d'adultes », avec quatre pôles (locomoteur, digestif et viscéral, cardio-vasculaire, ORL et chirurgie cervico-faciale), complétés par des services de médecine interne.
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