D ANS les efforts du gouvernement pour porter secours aux inondés de la Somme, il y a quelque chose de pathétique : les pompes mises en place par ses soins n'ont pas la capacité d'évacuer toute l'eau qui stagne dans la région inondée ni de faire face aux nouvelles averses. Et on suppose que les eaux pompées inonderont d'autres zones.
Les logements de secours seront plus utiles. Mais chaque jour qui passe détruit un peu plus de biens. L'homme, aveuglé par le triomphalisme scientifique, croit avoir apprivoisé la nature. Elle lui montre que, lorsqu'il la maltraite, elle se venge. Cela devrait nous ramener à l'humilité : nous ne sommes rien, face à un séisme ou à une tempête. Simplement, si l'acte contre la nature est collectif, elle est aveugle dans le choix de ses victimes, tous étant affectés, mais certains infiniment plus que d'autres.
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