Un observatoire pour le stress

Plus de 80 % des Francais exposés

Publié le 14/12/2017
Article réservé aux abonnés

Presque la totalité des Français est confrontée au stress, selon une étude Opinion Way pour la Fondation d'entreprise Ramsay Générale de Santé - FCS - FNIM. Les résultats ont été présentés à l'occasion du lancement de l'Observatoire du stress dans le cadre du Festival de la Communication santé de Dauville.

L'objectif de l'observatoire est d'établir un état des lieux des conséquences du stress sur la santé, un sujet sur lequel peu d'études existent en France. À terme, l'objectif est de concevoir un outil d'évaluation, à l'instar des échelles de la douleur, pour les professionnels de santé.

L'enquête réalisée via internet du 4 ou 5 octobre montre que 88 % des Français déclarent être stressés et que la moitié d'entre eux affirment être très ou assez stressés (10 % sont très stressés). Les femmes le sont plus que les hommes (60 % contre 38 %), les jeunes plus que les plus vieux (57 % des 25-34 ans contre 42 % des 65 ans et plus), les habitants du Nord Est (57 %). Les personnes atteintes d'une maladie chronique déclarent ressentir plus de stress que la moyenne des Français (59 % sont très ou assez stressés).

Par ailleurs, 4 sur 10 (38 %) assurent avoir vu leur stress augmenter ces 3 dernières années, là encore les femmes plus que les hommes (48 % contre 28 %), les plus jeunes plus que les plus vieux (46 et 45 % chez les 25-34 ans et les 35-49 ans contre 30 % chez les 65 ans et plus). Les personnes affectées d'une maladie chronique dermatologique (psoriasis, dermatite atopique) estiment à 55 % que leur stress a augmenté au cours des 3 dernières années. Il semble par ailleurs s'installer un cercle vicieux : plus la personne interrogée déclare être stressée, plus elle pense que son stress a augmenté au cours des 3 dernières années (78 % des très stressés ; 57 % des assez stressés).

Recours au professionnel de santé

La vie professionnelle, la vie privée et les problèmes financiers sont les principaux facteurs de risque avant les problèmes de santé.

Les Français ont une perception juste des conséquences du stress à court et à moyen terme. Parmi l'impact à court terme, ils citent les problèmes de sommeil (54 %), les répercussions sur le comportement (40 %) et sur la vie de famille (26 %). Les pathologies sont citées dans un second temps : problèmes cardiaques, d'alimentation, de concentration, maux de tête, addiction… Par ailleurs 8 Français sur 10 estiment que le stress peut avoir des conséquences à long terme sur leur santé. Le sommeil arrive toujours en première position, mais devant cette fois, les problèmes psychologiques et cardiaques. Le cancer arrive loin dans les pathologies citées.

Le sport (55 %), la relaxation (40 %) sont cités devant le recours au professionnel de santé (34 %) soit médecin (21 %) soit psychologue (19 %) ou pharmacien (3 %). Le recours aux médecins naturelles arrive ensuite (29 %) au même niveau que le soutien de l'entourage (28 %). 

Dr L. A.

Source : Le Quotidien du médecin: 9627