Politique de santé : Kouchner va installer un comité de suivi

Publié le 28/03/2001

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B ERNARD KOUCHNER, ministre délégué à la Santé, a présenté, en ouverture de la Conférence nationale de santé qui se réunit à Strasbourg, sa politique globale pour les quatorze mois à venir : un programme d'action qui comprend sept axes (« le Quotidien » du 28 mars). Il s'agit, pour l'essentiel, de priorités déjà connues et qui, pour certaines, anticipent le projet de loi de modernisation du système de santé, dont l'examen est retardé depuis de nombreux mois.
« Nous voulons jouer cartes sur table, explique Didier Tabuteau, directeur de cabinet de Bernard Kouchner. La volonté du ministre est de faire en sorte que la politique de santé soit véritablement " première " . Tous les quinze jours, nous déclinerons publiquement un pan particulier de ce programme. »
En ce qui concerne les priorités de santé publique identifiées par le ministère (lutte contre les pathologies chroniques et infectieuses, les maladies émergentes ou orphelines, les pratiques addictives, etc.), la mise en application concrète de ce plan sera appréciée par un comité de suivi associant professionnels et usagers. Chaque programme d'action sera piloté par la direction générale de la Santé (DGS) avec, dans chaque cas, un chef de projet. « Il ne s'agit pas aujourd'hui de livrer tous les chantiers clés en main, précise Didier Tabuteau, mais de poser nos priorités d'action et d'expliquer ce qu'est vraiment la politique de santé à l'heure où certains reprochent aux pouvoirs publics de ne pas en avoir. »
A noter, par ailleurs, que le ministère de la Santé envisage de conduire une réflexion sur la carte sanitaire, ce qui pourrait aboutir à dispenser de cette procédure certains équipements lourds. Une mission sur l'évolution de l'imagerie médicale doit notamment être désignée afin de faire des propositions d'ici au mois de juin.