Le Pr François Carré, cardiologue au CHU de Rennes et chercheur de l'unité UMR Inserm 1099 commente le rapport de l'Inserm sur l'activité physique dans la prévention et le traitement des maladies chroniques.
Quels sont les grands messages qui ressortent de votre travail d’expertise sur les bienfaits de l’activité physique ?
En pratique, comment aborder cette prescription avec le patient ?
Pr F. C. : Elle doit commencer par une évaluation individuelle du patient, prenant en compte son état de santé, sa condition physique. Une éducation thérapeutique est indispensable, car on ne peut lui proposer de changer certaines habitudes de vie sans lui expliquer pourquoi. Il peut être aussi aidé en utilisant des objets connectés. Le mieux est qu’il soit adressé à un professionnel de sport santé pour lui proposer une activité physique adaptée à ses capacités et à ses envies.
La formation fait-elle défaut dans ce domaine ?
Pr F. C. : Des efforts sont nécessaires, même si cette formation progresse, grâce en particulier aux DU pour les médecins et à un enseignement spécifique en STAPS. Les jeunes médecins sont généralement intéressés. À Rennes, nous avons créé pour les étudiants en médecine une unité d’enseignement optionnelle sur les bienfaits de l’activité physique en médecine de 42 heures, suivie par plus de 80 % d'entre eux. Mais cette formation doit aussi concerner des kinésithérapeutes, des professionnels en activité physique adaptée, etc.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature