Après des années de domination sans partage ou presque exercée par la biologie moléculaire, des travaux en physiologie sont aujourd’hui récompensés par l’attribution du prix Nobel de médecine 2013. Menées par deux chercheurs américains et un chercheur d’origine allemande mais travaillant aux États-Unis, ils ont contribué à élucider les mécanismes de transport vésiculaire à l’intérieur des cellules. Pour autant, l’apport de la biologie moléculaire est loin d’être négligeable. Grâce à l’étude de la levure comme modèle, Randy Schekman découvre en effet trois classes de gènes impliqués dans le transport véiculaire. Cette première découverte réalisée dans les années 70 sera confirmée par les travaux menés par James Rothman. Mais comment s’opère le processus de fusion entre une cellule et une vésicule ? Il repose notamment sur la mise en évidence de protéines spécifiques à un récepteur. Or ces protéines sont justement absentes au sein de ces levures mutantes produites par Randy Schekman. Ces travaux confirment ainsi la conservation d’un même mécanisme tout au long de l’évolution.
Enfin, intervient la neurophysiologie avec l’apport du chercheur allemand Thomas Südhof. Il découvre que le largage du contenu des vésicules est impulsé par l’arrivée d’un potentiel d’action, lié à un changement de concentration de l’ion calcium. La boucle est bouclée.
Les trois chercheurs recevront leur récompense le 10 décembre prochain.
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