Une meilleure gestion des antibiotiques est un paramètre très recherché actuellement, que ce soit à titre individuel ou pour la collectivité. Pouvoir proposer des traitements antibiotiques de courte durée est « un des rêves du monde médical, indique le Dr Didier Touron, des Laboratoires Aventis, pour traiter au plus juste ».
Sur le plan individuel, un traitement court permet d'améliorer de manière significative l'observance du traitement, d'en diminuer les risques secondaires. Au niveau collectif, un traitement court entre dans le cadre du « bon usage du médicament », participe aux économies de santé et, surtout, en préservant l'écologie bactérienne, évite l'émergence des résistances, la progression régulière des résistances bactériennes aux antibiotiques.
Quatre jours
La nouvelle AMM obtenue pour Pyostacine (pristinamycine) repose sur des études très rigoureuses menées sur le plan clinique dans le traitement en quatre jours des exacerbations aiguës de bronchite chronique (EABC) et dans les sinusites maxillaires aiguës (SMA) non compliquées de l'adulte.
Dans le cadre du traitement des EABC, le Pr Paul Léophonte, de Toulouse, a comparé l'efficacité, la tolérance et le délai sans récidive pendant six mois de la pristinamycine en quatre jours (1 g x 3/j) à ceux de l'amoxicilline-acide clavulanique 1 g/125 mg x 2/j) en huit jours. Cette étude multicentrique comparative randomisée incluait 476 patients adultes présentant une EABC, dans 77 centres français et tunisiens. Des résultats de cette étude, il ressort que les réponses clinique et bactériologique sont comparables. L'efficacité de Pyostacine (1 g x 3/j) pendant quatre jours est équivalente à celle de l'amoxicilline-acide clavulanique (1 g/125 mg x 2/j) pendant 8 jours, quel que soit le degré d'obstruction des patients inclus. Les événements indésirables (troubles digestifs mineurs) étaient comparables. L'analyse du délai sans récidive s'est révélée comparable dans les deux groupes de patients étudiés.
Sinusite maxillaire aiguë
L'autre étude, à partir de laquelle a été obtenue la nouvelle AMM en traitement court de quatre jours des SMA, est une étude multicentrique, en double aveugle, coordonnée par le Pr Pierre Géhanno (hôpital Bichat, Paris), portant sur 485 patients avec une SMA bien identifiée, comparant Pyostacine (1 g x 2/jour) pendant quatre jours au céfuroxime (250 mg x 2/j) pendant cinq jours. Là également, les deux traitements se sont révélés dotés d'une efficacité clinique équivalente, d'une tolérance comparable. Le maintien de la guérison à distance (J26-J31) a été constaté chez 88,6 % des patients du groupe Pyostacine, contre 85,8 %.
Pyostacine possède, en outre, une excellente diffusion tissulaire. De nouvelles données bactériologiques sur l'activité bactéricide in vitro publiées en juin 2003 par le Pr Drugeon (hôtel-Dieu de Nantes) ont montré une activité bactéricide très rapide, à la concentration de 0,5 mg/l, sur le pneumocoque, que les souches soient sensibles ou résistantes à l'érythromycine (bactéricide en six heures sur toutes les souches), ainsi que sur Haemophilus influenzae (bactéricidie en huit heures) à la concentration de 2 mg/l, bactérie très souvent impliquée dans les surinfections bronchiques.
Avec cette nouvelle AMM, Pyostacine confirme, dira le Dr D. Touron, « sa place en première intention, parmi les antibiotiques recommandés par l'AFSSAPS dans les exacerbations aiguës de bronchite chronique et les sinusites maxillaires aiguës de l'adulte ».
Conférence de presse organisée par les Laboratoires Aventis, avec, pour intervenants, le Pr P. Léophonte (Toulouse), le Pr P. Gehanno (Bichat), le Pr H. Drugeon (Nantes), le Dr D. Touron (Aventis), Olivier Jacquesson (Aventis).
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