Qualité de l'air : après la réunion de Bruxelles, Hulot promet « d'inverser la tendance rapidement »

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Publié le 30/01/2018
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Crédit photo : AFP

C'est « l'occasion et la dernière chance (pour les ministres) de trouver des solutions », avait déclaré le porte-parole de l'exécutif européen Margaritis Schinas à la veille d'une réunion des ministres de l’Environnement sur la qualité de l’air, convoquée par le commissaire européen à l’Environnement. La Commission a convoqué neuf États membres pour discuter de leurs manquements réguliers en matière de respect des limites d'émissions de gaz polluants. Les neuf États convoqués – l'Allemagne, l'Espagne, la France, la Hongrie, l'Italie, la République tchèque, la Roumanie, le Royaume-Uni et la Slovaquie – devront adopter d’ici au 31 mars leurs nouveaux plans de réduction des émissions.

« Ils nous ont mis la pression, mais moi je ne m'en désole pas, parce que cela permet d'étayer (...) mes propres velléités », a assuré M. Hulot, ministre de la Transition écologique et représentant de la France, devant quelques journalistes à l'issue de la réunion.

Une quinzaine de territoires en métropole et en outre-mer

Dans un communiqué, il a, par ailleurs, affiché sa volonté « d'inverser la tendance rapidement ». La France fait partie des neuf pays menacés par Bruxelles d'un renvoi devant la justice européenne. « Je mesure la responsabilité de la France en matière de pollution de l’air. Une quinzaine de territoires en métropole et en outre-mer sont concernés par des dépassements réguliers des pics de pollution. Ces phénomènes sont les conséquences de nos choix passés en termes d’aménagement du territoire, de politique énergétique ou de transports. Nous devons absolument inverser cette tendance rapidement, pour que chaque Français puisse respirer un air sain », a-t-il expliqué.

Le ministre indique également que les actions de réduction de la pollution, qu’il s’agisse des pics ou de la pollution régulière, sont contenues dans le Plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques (PREPA), présenté en mai 2017 et ont été complétées par certaines dispositions du plan Climat présenté en juillet de la même année.

Des actions supplémentaires

Parmi les mesures déjà prises, le ministre cite le rattrapage sur la fiscalité du diesel, l'accompagnement à destination des plus démunis pour changer de véhicules, aide pour changer sa chaudière au fioul, ou encore le plan « massif » pour le vélo. Mais il reconnaît une certaine « inertie ». « On voit quand même, heureusement, que le pire est derrière nous, mais personne ne peut se satisfaire de la situation », a-t-il ajouté.

Nicolas Hulot prévoit de rencontrer dans les semaines à venir des responsables de « régions et territoires » concernés par les pics de pollution afin de discuter de plans d'action supplémentaires. « J'ai aussi demandé que la Commission nous aide en renforçant des normes, notamment sur des véhicules, et notamment sur les camions », a-t-il encore ajouté.

La France est sous le coup de procédures d'infraction de la part de la Commission à la fois pour des dépassements sur les particules fines (PM10) et sur le dioxyde d'azote (NO2). Ce type de procédures peut mener jusqu'à des sanctions financières.


Source : lequotidiendumedecin.fr