« Le nombre de postes proposés aux internes ne sera pas réduit de 10 %, mais seulement de 2 % », a affirmé la DRASS (direction régionale des Affaires sanitaires et sociales) d'Ile-de-France, démentant une information du Syndicat des internes des hôpitaux de Paris, le SIHP (voir « le Quotidien » du 17 septembre).
Selon la DRASS, « 1 583 postes seront proposés aux internes à la rentrée de novembre 2003, soit une petite diminution de 33 postes par rapport à mai 2003, où 1 616 postes avaient été proposés ». En dépit de cette diminution, seulement « 1 490 internes sont attendus pour cette rentrée et 93 postes ne seront donc pas pourvus », ajoute la direction régionale, qui précise : « L'objectif de cette diminution est de réduire l'écart entre le nombre de postes proposés et ceux qui sont effectivement pourvus, et d'assurer ainsi leur meilleure répartition dans les différentes spécialités. »
Les internes parisiens prennent acte de ce qu'ils considèrent comme un « revirement ». Et tout en se félicitant « du changement de politique » qu'ils observent aussi bien du côté de l'AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) que du côté de la DRASS, ils « dénoncent toute nouvelle tentative de réduction du nombre de postes d'interne à l'AP-HP » et contestent les arguments avancés par l'administration - « les motivations sont bien sûr budgétaires et non démographiques », s'insurgent-ils. Car, même limitée à 2 %, la révision à la baisse du nombre de postes ouverts leur semble dangereuse : si cette réduction est confirmée, elle « reste un choix unilatéral dont les conséquences sanitaires et budgétaires peuvent être catastrophiques », écrivent-ils. Le SIHP, citant les exemple de la gynécologie-obstétrique et de la gériatrie, explique : « Lorsqu'on réduit de 4 à 3 le nombre d'internes dans un service, la charge de travail passe de 70 à 90 heures hebdomadaires, ce qui dissuade les internes de choisir ce service, et donc condamne cette spécialité. »
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