Remue-méninges à la tête des festivals de la Côte d'Azur

Publié le 11/02/2001

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JAZZ-ROCK
PAR Didier Pennequin

Les deux principaux festivals de jazz de l'été sur la Côte d'Azur - le Nice Jazz Festival et Jazz à Juan d'Antibes - Juan-les-Pins - viennent de connaître des changements importants à leur tête pour les éditions 2001.
En effet, après trois années aux commandes du Nice Jazz Festival, le comédien et humoriste Michel Leeb a cédé sa place au tandem Viviane Sicnasi- Jean-Louis Foulquier. Raisons invoquées : d'abord la fin de son contrat triennal et, ensuite, une certaine désaffection des spectateurs-auditeurs pour une programmation qui faisait la part trop belle à la variété française et internationale pour assurer un certain remplissage.
Les objectifs des nouveaux responsables : reconquérir le public en organisant des soirées thématiques. Pour l'édition 2001, prévue du 21 au 28 juillet prochain, Viviane Sicnasi et Jean-Louis Foulquier prévoient ainsi une nuit hip hop cats, avec les nouvelles générations du jazz, blues, avec la présence de B.B. King, dont on fête cette année les 75 ans, latino, avec des légendes du Buena Vista Social Club et de Calle 54, « made in France », avec des musiciens français, femmes, avec les nouvelles divas du jazz, Afrique, avec vraisemblablement Youssou N'Dour, et, enfin, DJ/UJ, afin de présenter le jazz du troisième millénaire.
Le doyen des festivals de jazz en France, Jazz à Juan d'Antibes - Juan-les-Pins, se prépare également à une mutation importante, avec l'arrivée à la direction artistique de Harry Lapp, un organisateur de spectacles et homme politique alsacien. Pour la 41e édition, prévue entre le 16 et le 22 juillet, les grandes lignes du programme ne sont pas encore dévoilées, mais les soirées thématiques pourraient également être retenues par le nouvel organisateur.
En tout état de cause, force est cependant de constater que les festivals de jazz de l'été sur la Côte d'Azur sont obligés d'effectuer une mue profonde afin de conserver leurs différents publics. D'autant que les grands noms du jazz, qui ont fait la réputation de ces manifestations à travers le monde, appartiennent aujourd'hui à la légende et à l'histoire de la musique afro-américaine. Aujourd'hui, le jazz seul n'attire plus la grande foule. Il faut lui adjoindre d'autres musiques pour faire du public. Cruel dilemme !

BLOC NOTES

Georges Moustaki

Génial touche-à-tout, compositeur de chansons célébrissimes - « Milord », pour Edith Piaf, ou « le Métèque » pour lui-même, par exemple -, peintre, philosophe, guitariste, chanteur, voyageur, éternel jeune homme malgré les ans : ainsi pourrait-on brièvement résumer Georges Moustaki. Là où certains ont choisi de passer la main et de céder la place face à la vague de jeunisme actuelle, le beau Georges préfère la rencontre intime avec ses fans. Une façon comme une autre de se remettre en question. Et de durer.

Petit Journal Montparnasse (01.43.21.56.70), du 13 au 15 février, 22 h.

Jacques Vidal

Carte blanche a été donnée au contrebassiste français Jacques Vidal qui, pendant quelques jours, va pouvoir inviter certains de ses amis musiciens. Au programme, donc, Vidal en quartette, avec notamment Simon Goubert (batterie) et Eric Barret (saxophones), et surtout le même à la tête de son trio en compagnie de l'accordéoniste Marcel Azzola, pour un mariage toujours explosif entre jazz et java.

Sunside (01.40.26.21.25), du 14 au 17 février, 21 h.

Louis Winsberg

Guitariste électrique et éclectique révélé au sein du groupe français de fusion, Sixun, Louis Winsberg est un instrumentiste qui aime varier les plaisirs musicaux. Cette carte blanche va lui permettre d'inviter des acolytes autour d'un projet flamenco-jazz, d'un grand orchestre vocal et, surtout, d'évoquer avec son trio les standards de la chanson française, de Trénet à Piaf, en passant par Brassens. Du neuf avec de l'éternel.

Sunset (01.40.26.46.60), du 12 au 17 février, 21 h.

PENNEQUIN Didier