Consultation

Rendez-vous non honorés : les généralistes du Nord perdent en moyenne 1 h 30 par semaine

Par
Publié le 18/01/2023
Article réservé aux abonnés
D’après une enquête de l’Ordre du Nord, les médecins subissent en moyenne cinq rendez-vous non honorés par semaine. Les généralistes sont un peu moins impactés que les autres spécialités.

Crédit photo : GARO/PHANIE

En période de démographie médicale particulièrement tendue, chaque minute compte pour les généralistes et la lutte contre les rendez-vous non honorés devient un enjeu essentiel. S’il est parfois difficile de quantifier le phénomène, une récente enquête du Conseil départemental de l’Ordre des médecins du Nord, permet de se faire une idée de son ampleur dans ce département.

Le CDOM a tiré au sort 200 médecins pour son enquête, sur les répondants 30 % sont des médecins généralistes. D’après les résultats, les médecins du Nord subissent en moyenne cinq rendez-vous non honorés. En détail pour les généralistes, ces lapins représentent 5 % de leurs consultations annulées (contre 7,6 % toutes spécialités confondues) pour les omnipraticiens cela correspond à 84 minutes hebdomadaires perdues en moyenne.

Taper au porte-monnaie

Alors comment les médecins réallouent ce temps de consultation. À 37,6 % ils l’utilisent pour du temps professionnel hors soin, comme de l’administratif, à 35,8 % pour du temps de soin. Dans 14,9 % des cas ce « temps libéré » sert aussi pour le soin en ajoutant du temps de consultation pour les autres rendez-vous prévus.

Le CDOM du Nord a aussi interrogé les médecins sur leur vision du profil type du patient « poseur de lapins ». Plus de 70 % considèrent ainsi qu’il s’agit majoritairement de patients ayant des problèmes sociaux, psychologiques et organisationnels. Ils pointent aussi à plus de 60 % des patients jeunes et ceux ayant pris leur rendez-vous en ligne. Les rendez-vous pris de longue date et la multiplication des rendez-vous sont aussi mis en avant.

Côté solutions, les médecins nordistes plébiscitent surtout la sensibilisation des patients, mais ils sont également favorables au fait de ne plus accueillir les récidivistes ou de pénaliser financièrement avec une retenue sur les prochains remboursements, à l’image de ce qui va être mis en place dans le Var, ou une caution non remboursable.


Source : lequotidiendumedecin.fr