Alors qu'un médecin urgentiste de Caen vient d'être condamné (1) après le décès d'un patient passé par son service mais que, faute de temps, elle n'avait pas examiné, laissant ce soin à un interne, l'Association des médecins urgentistes hospitaliers de France (AMUHF) s'inquiète de ce jugement, qui constitue une première dans ses rangs.
Si les quelque 4 000 urgentistes qui exercent en France « veulent bien assumer leurs responsabilités médicales », il « n'est pas question qu'ils assument une responsabilité administrative ou organisationnelle », affirme l'AMUHF. L'organisation appelle ses adhérents à écrire à leur directeur d'hôpital ou à leur président de commission médicale d'établissement - CME - pour affirmer qu' « ils ne sont plus en mesure d'assurer la qualité des soins ». Appelant de ses vœux la « mise en conformité » de tous les services d'urgence avec la réglementation, notamment en ce qui concerne la présence de médecins seniors, le Dr Patrick Pelloux, président de l'AMUHF, refuse « que les médecins continuent à faire les frais de la carence de l'Etat ».
(1) A 10 000 francs d'amende avec sursis et 7 000 francs de dommages et intérêts.
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