Rhône-Alpes : la Mutualité renforce son réseau d'établissements de soins

Publié le 19/02/2001

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De notre correspondant

L A clinique de la Roseraie, à Vénissieux, compte soixante-dix lits de chirurgie-médecine-gynécologie ; c'est l'un des rares établissements de la partie Est, très peuplée, de l'agglomération lyonnaise.

Plusieurs de ses disciplines, l'alcoologie notamment, où les besoins sont identifiés comme importants, vont être renforcées. Et une « politique d'alliance naturelle » va être mise en œuvre avec la clinique des Minguettes, elle aussi installée à Vénissieux. Cette nouvelle donne pourrait permettre de réaliser une ancienne recommandation du schéma régional d'organisation sanitaire (SROS).
En effet, si les discussions aboutissent dans les prochains mois entre les établissements sanitaires des autres communes de l'Est de l'agglomération - polyclinique Sainte-Marie-Thérèse à Bron, clinique Pasteur à Saint-Priest, Minguettes à Vénissieux -, un UPATOU (unité de proximité, d'accueil, de traitement et d'orientation des urgences), un service d'urgences de première ligne, pourrait, à terme, sortir des limbes : il concernerait un bassin de population de plus de deux cent mille habitants, dont les urgences pourraient n'être plus exclusivement dirigées sur l'hôpital Lyon-Sud, l'hôpital Edouard-Herriot, ou l'hôpital de centre-ville Saint-Luc-Saint-Joseph.

L'ouverture de l'institut de cancérologie

Outre le réseau d'établissements qu'elle gère dans l'agglomération lyonnaise, la Mutualité est par ailleurs active dans la Loire. Elle vient d'inaugurer, dans ce département, une nouvelle clinique (« le Quotidien du Médecin » du 30 janvier) et prévoit pour 2002 l'ouverture de l'institut de cancérologie, fruit du regroupement des activités d'oncologie du CHU de Saint-Etienne et de la clinique radiologique mutualiste de Saint-Etienne.
Si l'on ajoute à ces deux réseaux d'agglomération ses cliniques de Grenoble (Isère) et d'Ambérieux, dans l'Ain, Rhône-Alpes apparaît comme la région où, par tradition historique, la Mutualité s'est le plus investie dans les activités médico-chirurgicales, loin devant les régions PACA, Bretagne et Ile-de-France.
Il suffit de rappeler que la clinique chirurgicale mutualiste de Lyon est une des plus anciennes (1930), que les premiers fauteuils dentaires et pharmacies mutualistes sont nés au début du siècle, également à Lyon (1906-1908), et que Saint-Etienne et ses mines furent un puissant bastion de la médecine mutualiste.

Max SAINT-RUF