A Rennes, plusieurs centaines de sages-femmes ont accueilli par une manifestation le ministre délégué à la Santé, Bernard Kouchner, qui participait, avec la ministre de la Justice Marylise Lebranchu, à un colloque sur la santé en prison.
Les sages-femmes, vêtues de blouse roses et blanches et portant, pour certaines, des bonnets recouverts de tétines, ont manifesté aux abords de l'Ecole nationale de la santé publique (ENSP), où se déroulait la réunion.
Les manifestantes, venue notamment de Bretagne et de Basse-Normandie, arboraient des pancartes affirmant : « sage-femme jour, sage-femme toujours ; ministre un jour, mais pas ministre toujours ».
Le ministre a discuté pendant environ dix minutes avec les représentantes des sages-femmes, en leur indiquant notamment qu'il était « en train d'ouvrir des négociations ».
« Les sages-femmes commencent tout juste à être en colère. Ce soir, on commence la grève dure », a déclaré une des responsables du mouvement, peu convaincue par cette entrevue.
Les sages-femmes qui ont envoyé une lettre ouverte à Lionel Jospin, ont également manifesté à Toulouse, bloquant la circulation dans le centre-ville et à Lyon où elles ont organisé des « opérations péages gratuits » sur plusieurs autoroutes.
A Paris, environ 1 100 sages-femmes, selon la préfecture, venues d'Angers, La Rochelle, Dax, Quimperlé, Metz, Reims et d'autres villes de province, ont défilé avec leurs collègues des hôpitaux et des étudiantes. « Cette manifestation a pour but de marquer le coup et faire ouvrir les négociations salariales », a déclaré Hélène de Guinzbourg. La représentante de la coordination nationale a précisé que les sages-femmes avaient obtenu « des avancées lors de leur précédent rendez-vous au ministère de la Santé, sur les statuts et la possibilité d'accéder au même recrutement que les autres professions médicales, mais que rien n'était signé ».
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature