« N OUS leur lançons un défi », expliquent la Ligue contre la violence routière (LCVR) du Languedoc-Roussillon, l'Association des familles de traumatisés crâniens, l'Association nationale de lutte contre l'insécurité routière, ou encore l'Association 34 Au volant j'assure. Elles attendent des candidats des « propositions pratiques où le respect du citoyen est la valeur essentielle ».
Les accidents de la route, avec 7 600 tués en 2000 et 20 fois plus de blessés, représentent « un énorme problème de santé publique ». « Ils restent, rappellent les croisés de la sécurité routière, la première cause de mortalité chez les jeunes et font de la France un des plus mauvais élèves de l'Union européenne ».
Les médecins fortement mobilisés
Le Languedoc-Roussillon est, avec la Corse, la région la plus meurtrière (433 morts en 2000, 472 en 1999, 428 en 1997, 435 en 1996). Le milieu médical n'y est pas indifférent. Plus de 10 % des adhérents de la LCVR régionale exercent la médecine et la conférence régionale de santé qui s'est tenue à Montpellier le 16 janvier avait pour thème unique « La prévention des accidents de la route ».
Dans tous les cas, souligne la LCVR, il est temps de répondre à « l'immense majorité des Français », pour qui la sécurité au volant est « la première des préoccupations ». Ils réclament « la mise en uvre de solutions connues » des pouvoirs publics. Il s'agit notamment, dit au « Quotidien » sa présidente pour la région de Montpellier, le Dr Odile Arnaud, « d'instaurer un enseignement de la sécurité routière tout au long de la scolarité, de multiplier les contrôles en créant une police de la route à part entière et de fournir plus d'informations aux automobilistes sur les conséquences des prises de risques ». « C'était très net lors de la consultation réalisée auprès d'un échantillon représentatif de Français, pour "Arrêtons le massacre", rendue publique le 21 janvier dernier », rapporte la praticienne.
* Sur un total de 4 014 cantons, 1 920 sont renouvelables.
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