D U côté des médecins, la Coordination médicale hospitalière (CMH, l'un des quatre syndicats de praticiens hospitaliers) appelle les médecins et les pharmaciens à observer à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 9 février une grève des soins non urgents.
Ce syndicat entend sensibiliser les pouvoirs publics et l'opinion à la pénurie de médecins dans les hôpitaux publics. « Le maintien des compétences à l'hôpital impose de recruter à terme 8000 praticiens hospitaliers », estime, en effet, le Dr François Aubart, président de la CMH, qui ajoute que « 2 400 postes de médecins des hôpitaux sont actuellement vacants ou occupés par des non-titulaires ». La CMH invite également les médecins à se joindre, mardi, à la manifestation organisée par les personnels hospitaliers.
Plusieurs syndicats catégoriels ont repris le mot d'ordre de la CMH. C'est notamment le cas du Syndicat des urgences hospitalières qui dénonce les sous-effectifs de médecins dans les services d'urgence, du Syndicat des chirurgiens hospitaliers qui exige « une reconnaissance spécifique de l'équipe qui travaille au bloc » et du Syndicat national des médecins-réanimateurs des hôpitaux publics.
En revanche, d'autres intersyndicales de médecins hospitaliers ne participeront pas à la semaine d'action et de grève de la CMH. C'est le cas de l'Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH) et de la Confédération des hôpitaux généraux (CHG). Le Dr Rachel Bocher, présidente de l'INPH, estime qu'un tel mouvement de protestation est « prématuré ». L'INPH, qui doit rencontrer Elisabeth Guigou aujourd'hui, espère en effet obtenir des avancées de la ministre de l'Emploi et de la Solidarité sur les dossiers de la démographie médicale, de la réduction du temps de travail et de la réforme des ordonnances de 1958.
Le Dr Pierre Faraggi, président de la CHG, attend aussi les résultats de son entrevue avec la ministre avant de mener « éventuellement » des actions (« le Quotidien » du 30 janvier).
De leur côté, les personnels hospitaliers organisent, demain, une journée d'action. La CGT, la CFDT, FO, l'UNSA (autonomes), SUD, la CFTC et la CFE-CGC appellent conjointement à la grève et à manifester. Les syndicats, qui sont reçus au ministère de l'Emploi et de la Solidarité le même jour pour négocier sur les filières professionnelles, rejettent en effet les projets des pouvoirs publics, dans le cadre de l'application du protocole Aubry de mars 2000, pour le réaménagement des déroulements de carrières de la fonction publique.
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