Interrogée sur la publication du Dr Dominique Le Houézec qui concerne l’augmentation de l’incidence des scléroses en plaques (SEP) après la politique vaccinale contre l’hépatite B menée en 1994, l’Agence du médicament et des produits en santé (ANSM) estime « qu’il n’y a rien de nouveau ». « Nous analysons tous les signaux de pharmacovigilance avec l’aide des centres régionaux qui remontent les données vers notre base nationale, explique le Dr Nicolas Ferry (direction produits Biovac, vaccins et des médicaments dérivés du sang) et nous estimons qu’il n’y a pas lieu de rouvrir le dossier. Depuis que l’on vaccine les nourrissons, nous n’avons pratiquement aucun signal, la courbe reste plate. Et c’est d’ailleurs ce que l’on observe dans la publication du Dr Le Houézec ».
Selon l’Agence, cette étude ne fait donc que reprendre des données historiques. « Depuis 17 ans c’est la même revendication, mais de notre côté, il n’y a aucun argument de pharmacovigilance nouveau », réaffirme le Dr Nicolas Ferry.
En revanche, l’incidence de l’infection par le virus de l’hépatite B a très nettement diminué et « grâce aux études menées à Taïwan où la population a été vaccinée très tôt et à large échelle, plus personne ne conteste le fait que la vaccination est le meilleur moyen pour faire baisser les complications post-hépatitiques, notamment le cancer du foie », assure le Dr Ferry.
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