Soupçonné d'avoir voulu éliminer son épouse, un médecin lyonnais mis en examen

Publié le 11/01/2016

Un médecin généraliste lyonnais soupçonné d'avoir voulu éliminer son épouse en recrutant un homme de main, a été mis en examen et placé en détention, a-t-on appris samedi auprès de son avocat, confirmant une information du quotidien «øLe Progrèsø».

Le praticien de 63 ans, également spécialiste de médecine esthétique et de chirurgie reconstructrice dans un hôpital du sud de l'agglomération lyonnaise, avait été interpellé le 23 décembre dernier.

Alors qu'il était placé sur écoute, le praticien aurait fait part à un ami très proche de sa volonté de se procurer une arme puis de recruter un homme de main pour supprimer sa femme, également médecin généraliste, dont il était séparé depuis six mois.

L'homme aurait également confié à cet ami, qui tentait alors de le raisonner, son intention de se rendre lors des fêtes de Noël à une réunion familiale, à laquelle il n'était pas convié. Des propos qui ont précipité son interpellation. 

Tentative de suicide 

La justice avait en effet ouvert une information judiciaire après qu'une personne proche du couple, entendue sous X, avait fait part de ses soupçons concernant les funestes projets du généraliste.

Poursuivi pour «tentative d'assassinat» et «association de malfaiteurs», l'homme clame aujourd'hui son innocence. 

Il a par ailleurs fait une tentative de suicide lors de son arrivée à la maison d'arrêt de Lyon-Corbas et est depuis hospitalisé.

«øMis à part ces écoutes, rien n'indique qu'il aurait pu passer à l'acte. On ne se base que sur une intention», a déclaré à l'AFP son avocat Me Mohamed Chebbah.

Selon lui, le praticien est «une personne dépressive», ayant «des difficultés d'ordre psychiatrique». «Il explique que ce n'était que des paroles en l'air; qu'il n'avait nul besoin de rechercher une arme puisqu'il avait un fusil à son domicile et qu'il n'a pas non plus de mobile financier ou passionnel», a ajouté Me Chebbah.

Le médecin assure «qu'il prévoyait de se suicider» lors des fêtes de Noël chez ses proches, «en s'injectant un produit dans les veines», devant leurs yeux, a par ailleurs précisé son conseil.

Vendredi, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon a confirmé son placement en détention.

 

Avec AFP

Source : lequotidiendumedecin.fr