AUTO
O UTRE la spécificité transmission intégrale, les trois titres constructeurs en championnat du monde des rallyes obtenus en 1995-1996-1997 et le titre pilotes décroché par Colin McRae en 1995 au volant de l'Impreza ont donné à Subaru ses lettres de noblesse.
Le lancement de la nouvelle génération d'Impreza devrait valoriser cette image, même si les modèles 1,6 l et 2 l 5 portes commercialisés simultanément sont davantage destinés aux pères de famille.
La 2 l turbo (4 ou 5 portes), baptisée WRX en référence à l'appellation WRC (World Rally Championship), est évidemment là pour porter la bonne parole auprès des amateurs de berlines sportives.
Problème, elle se heurte à une concurrence germanique, en particulier la BMW M3, implantée de longue date et bénéficiant par conséquent d'un préjugé favorable.
Dans la colonne débit, les détracteurs de l'Impreza argueront probablement du fait que sa proposition moteur se limite à un groupe quatre cylindres (opposé horizontal) multisoupapes turbo alors que ses rivales arborent ostensiblement un six cylindres, plus noble et gouleyant.
A l'instar de ses semblables, l'Impreza fait l'objet d'un traitement esthétique particulier soulignant son caractère volcanique : face avant agressive, prise d'air sur le capot, spoiler arrière (option sur la 4 portes), roues alliage 17 pouces, pneumatiques taille basse, pédalier aluminium, sièges baquets et autobloquants.
Intra muros, l'atmosphère est moins folklorique. En effet, la présentation est un brin austère, la planche de bord d'un dessin ultraclassique et les matériaux moins flatteurs que sur une Allemande.
A vrai dire, l'intérêt de cette Impreza survitaminée réside dans son moteur turbo de 218cv hyper pointu, délivrant 292 Nm à 3 600 tours.
Voiture plaisir par excellence, délicieusement marginale, intrépide, l'Impreza WRX dotée d'un capot en aluminium requiert néanmoins quelques notions de pilotage lorsqu'on se pique d'amener l'aiguille du compte-tours dans des zones (rouges) que la morale et la Maréchaussée réprouvent.
La transmission intégrale, qui propose une répartition équitable du couple selon la formule 50/50, gomme certes les effets pervers de cette débauche de puissance. Mais comme tout élément de sécurité, elle a ses limites.
En toute logique, les versions 2 l atmosphériques 125 cv et a fortiori 1,6 l 95 cv sont moins virulentes.
Chacun trouvera donc son compte dans cette gamme revisitée. C'est en tout cas le but recherché par Subaru, dont l'objectif est de se libérer progressivement du carcan de constructeur spécialiste pour chasser sur les terres a priori plus fertiles cultivées par la majorité des marques généralistes.
Parmi les manques, l'absence de l'air conditionné sur la 1,6 l, la 2 l et la 2 l turbo 4 portes (en option dans les deux premiers cas), d'un autoradio-lecteur de CD (optionnel dans tous les cas de figure) et d'un sixième rapport sur la WRX fait un peu désordre dans le paysage. Pour le reste, l'Impreza ne souffre pas de critiques majeures.
L'Impreza 2 l WRX 4 portes en bref
- Longueur 4,405 m.
- Largeur 1,730 m.
- Hauteur 1,440 m.
- Empattement 2,525 m.
- Version 5 portes ( largeur 1,695 m ; hauteur 1,485 m).
- Poids à vide 1 385 kg (4 p.), 1 410 kg (5 p.).
- Pneumatiques 215/45 ZR 17.
- Freins quatre disques dont deux ventilés à l'avant + ABS à 4 capteurs.
- Direction à crémaillère, assistée asservie à la vitesse.
- Performances 230 km/h (225 km/h en 5 p.), 0 à 100 : 6,2 secondes.
- Consommation moyenne 10,2 l.
Les prix
- 1,6 l 95 cv (7) : 114 900 F
- 2 l 125 cv (9) : 139 900 F
- 2 l turbo WRX 218 cv (15) 4 p. : 174 900 F ; 5 p. clim., semi-automatique incluse : 189 900 F.
Les +
Moteur brillant, transmission intégrale permanente, sièges bien conçus.
Les -
Prix, consommations, quelques lacunes d'équipement, pas de boîte 6, présentation intérieure austère.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature