Cinéma

« Supercondriaque » : quand l’hypocondrie contamine le grand écran

Publié le 23/02/2014

Chaque matin, Romain Faubert, se réveille à l’article de la mort… Il faut bien dire que le métier qu’il exerce, photographe pour un site médical grand public, est pour beaucoup dans l’hypocondrie maladive qui a fait de lui un peureux névropathe. En fait, Romain n’a qu’un seul ami, son médecin traitant, le Dr Dimitri Zvenka qui a fini par le prendre en pitié à le voir débarquer au moindre symptôme dans son cabinet… Mais le bon docteur va finir par se lasser de ce malade trop imaginaire qui lui gâche jusqu’à sa vie familiale…

S’il s’en était tenu là, Dany Boon, qui se dit lui-même hypercondriaque, aurait signé avec « Supercondriaque » une comédie sympathique avec quelques scènes de bon aloi comme celle où, dans la salle d’attente du Dr Zvenka, Faubert met en garde les autres patients contre les vieilles revues laissées volontairement à leur disposition par le fourbe médicastre, car elles sont pleines de bactéries qui les rendront plus malades encore…

Mais n’est pas Woody Allen qui veut… Ce portrait d’hypocondriaque qui partait plutôt bien s’essouffle un peu quand le film vire à la fois à la parodie des films d’action – quand Romain est confondu avec le chef de la rébellion d’une obscure république balkanique – et à la bluette sentimentale. Dany Boon n’est pas De Funès non plus et ses mimiques à répétition, quand l’accro au gel hydro-alcoolique se croit atteint d’un mal mortel, finissent par lasser assez vite… Pas de quoi mourir de rire…

Supercondriaque, film réalisé par Dany Boon, avec Dany Boon, Alice Pol, Kad Merad (1h47min), sortie mercredi 26 février

Source : lequotidiendumedecin.fr