Surdités liées au bruit : un déficit en pejvakine serait en cause

Publié le 05/11/2015
visuel surdité

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Crédit photo : Phanie

 

Des chercheurs de l’Institut Pasteur, de l’Inserm, du Collège de France et de l’université Pierre et Marie Curie en étroite collaboration avec des scientifiques de l’Université d’Auvergne viennent de découvrir la fonction de la pejvakine, une molécule essentielle au système auditif. Son absence, due à une cause génétique, serait en effet responsable des surdités liées au bruit, une des raisons les plus fréquentes des pertes d’audition. Ces travaux viennent d'être publiée dans l’édition du 5 novembre, de la revue Cell.

L’OMS prédit qu’en 2030, un milliard d’individus seront soumis au risque de perte auditive par surexposition au bruit. «Certains d'entre nous ont des défenses naturelles moins efficaces que d'autres contre les effets de la surexposition sonore, expliquent les Prs Avan et Petit, signataires de l’étude. Cinq millions de Français finissent par être affectés de pertes auditives qui altèrent leur vie sociale. L'appareillage auditif est une solution, mais son principe est d'exposer le porteur d'appareils à des sons amplifiés, donc forts. Or, on ne sait pas encore quel pourcentage de la population ne possède pas de pejvakine, ou une forme moins efficace. Nos résultats indiquent que chez ces personnes, les prothèses auditives devraient être non seulement inefficaces mais sans doute délétères».

La découverte des scientifiques, offre de nouvelles perspectives dans la prise en charge des patients. Les chercheurs vont désormais explorer des pistes pour réparer l’action de la pejvakine, notamment par la thérapie génique qui a déjà fait ses preuves chez la souris en préservant l'audition de souris dépourvues de pejvakine, même lorsqu’elles sont surexposées au bruit.


Source : lequotidiendumedecin.fr