S I, comme l'a souligné Mme Gillot, « le contexte est aujourd'hui favorable au développement de la télémédecine », le travail de recensement et de mise en forme effectué par la direction des Hôpitaux et de l'Organisation des soins (DHOS) va constituer une mine d'informations.
La réalisation de cette base de données s'appuie sur les réponses, validées par les ARH (agence régionale de l'hospitalisation), aux questionnaires envoyés aux établissements publics et aux fédérations publiques et privées. D'où une base proche de l'exhaustivité pour le secteur public, mais plus parcellaire quant aux initiatives privées. Le résultat en ligne, ce sont 401 cartes géographiques pour 308 applications, avec une présentation interactive très soignée. Les cartes sont régionales et peuvent aussi être consultées par discipline médicale ou par application (télé-enseignement, réseaux de soins, imagerie). En complément, une carte « zoom » permet de connaître l'état d'avancement du projet et d'en savoir plus (volume d'activités de l'application, coordonnées des responsables).
Les premières analyses montrent une progression considérable par rapport à 1997. Ainsi, le nombre d'établissements a triplé : 810 contre 260 et le nombre d'applications a doublé : 308 contre 168. Les cliniques privées (185) et les structures sanitaires et sociales (103) sont désormais concernées par la télésanté.
Les types d'application les plus rencontrés restent la téléconsultation (64 %), la télé-expertise (34 %) et la téléformation (42 %), mais ce sont les réseaux de soins et les réseaux ville-hôpital qui ont le vent en poupe. Les urgences, l'obstétrique (avec notamment le développement du réseau Perinat) et la cancérologie sont les plus représentées.
Face à ce réel essor, il reste à régler, Dominique Gillot en est consciente, « la responsabilité médicale et la reconnaissance de cette nouvelle forme d'activité médicale en termes de codification et de tarification ». Edouard Couty a précisé qu'on étudiait la possibilité d'une rémunération forfaitaire prenant en compte le temps passé, la valorisation de l'acte intellectuel et le coût de l'équipement. « Nous souhaitons une formalisation dans l'année. »
L'avenir de la télémédecine dépend en effet de la prise en compte de l'acte. Car il faudra bien faire fonctionner les réseaux quand le temps des appels à projets et des subventions (20 MF dans le cadre de e.santé 2001) sera révolu.
* www.sante.gouv.fr/index.htm/
Disponible aussi sur cédérom. Contact DHOS, helene.faure@sante.gouv.fr ou gonzague.de-pirey@sante.gouv.fr
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