Thermalisme : baisse de 4 % du nombre de curistes en 2000

B IEN qu'elles aient attiré plus de 542 000 personnes dans leurs stations, les villes thermales françaises ont enregistré un recul d'environ 4 % du nombre de curistes remboursés par la Sécurité sociale en 2000, selon des statistiques du Syndicat national des établissements thermaux de France.

La ville de Dax (Landes), qui a reçu 55 075 curistes en 2000, pour des formules de 18 jours, est restée la première ville thermale française. Ce nombre de curistes, tous assurés sociaux, est aussi en recul de près de 4 % par rapport à l'année précédente. Ils ont cumulé 991 350 journées de cure.
S'y ajoutent plus de 10 000 journées qui n'entrent pas dans le cadre des cures de 18 jours remboursées par la Sécurité sociale, ce qui porte à plus d'un million de journées la fréquentation totale de Dax.
Aix-les-Bains arrive en deuxième position des villes thermales avec 35 712 curistes « assurés sociaux », frôlée par Balaruc-les-Bains (35 311), puis suivie d'Amélie-les-Bains (30 091), Gréoux-les-Bains (27 063), Luchon (18 491) et Barbotan-les-Thermes (16 009).
Marie-José Crussaire, déléguée générale du Syndicat national des établissements thermaux, a déploré la baisse globale de fréquentation, liée notamment, selon elle, à la proposition faite en 1999 par la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM), dans son plan stratégique, de supprimer le remboursement de la plupart des cures thermales.
Cette idée n'a pas été retenue par le gouvernement, mais elle aura, selon le syndicat, semé la confusion, surtout auprès des personnes qui ne sont jamais allées en cure.
Marie-José Crussaire s'est dite préoccupée par la santé des petites stations thermales, depuis un arrêté de juin 2000 obligeant les établissements à faire des prélèvements microbiologiques mensuels très coûteux.
Elle dénonce le blocage des tarifs imposés aux stations thermales, qui ont eu l'autorisation d'augmenter leurs prix de seulement 1 % en 2000 après deux années de stagnation.